« Non la France n’accueillera pas de migrants venus de Lampedusa » avait martelé d’un ton ferme notre ministre de l’Intérieur, lors de son interview au 20h de TF1, le 19 septembre. Ce n’est pas exactement ce qui s’est passé, constatent les habitants du nord de Paris.
Cette affirmation tonitruante vient de se briser sur le mur de la réalité : des migrants de Lampedusa ont bien débarqué à Paris et se sont installés au nord-est de la capitale, dans le jardin d’Éole, qui n’a de jardin que le nom. Depuis longtemps transformé en ghetto gangrené par le trafic et la consommation de crack ou d’héroïne, les résidents ne peuvent plus mettre le nez dehors sans assister à des scènes dignes de Walking Dead, avec des toxicos errants qui se cament, qui agressent, s’en prenant même à des enfants. Une insécurité arrivée à un point si culminant l’an dernier, que certains avaient été escortés par la police municipale pour se rendre à l’école. Misère, insécurité, trafic, l’arrivée des migrants au jardin risque d’amplifier tous ces problèmes.
Un laisser-faire irresponsable
C’est ce que redoute Pierre Liscia, conseiller régional d’Île-de-France qui connait bien le quartier pour avoir vu, depuis la crise migratoire de 2015, l’arrivée successive de migrants et de toxicos qui viennent et repartent selon les rythmes erratiques des évacuations. « Une fois
