David Vallat est un djihadiste repenti qui combat désormais l’islam politique. Pour lui, Médine emploie dans ses chansons et ses tweets un double discours qui lui permet d’envoyer à ses fans des messages racistes et antisémites. Un formidable cheval de Troie pour les barbus.
Auteur de Terreur de jeunesse (Calmann-Lévy 2016), David Vallat est un repenti. Il a été impliqué dans les réseaux du GIA qui terrorisaient la France et a côtoyé Khaled Kelkal ou encore Boualem Bensaïd. Ayant suivi une formation islamiste rigoureuse en Afghanistan et au Pakistan, il connaît très bien la façon dont les islamistes utilisent la religion. Une fois derrière les barreaux, il a ouvert les yeux et décidé de raconter son parcours pour empêcher les jeunes de tomber sous la coupe de cette idéologie.

Causeur. Pour beaucoup de gens, Médine ne peut pas être islamiste parce qu’il est musicien.
David Vallat. C’est exact, mais le burkini aussi est condamné par les islamistes puisqu’une femme n’a pas à se rendre dans un lieu où des hommes sont à moitié nus ! Pourtant, pour les islamistes, le burkini est un levier politique qui permet d’accuser d’islamophobie quiconque s’y oppose. Autrement dit, les islamistes sont capables d’écarts idéologiques, du moment que cela sert leurs intérêts politiques.
Médine a obtenu un avis juridique favorable, sous la forme d’une fatwa de Moncef Zenati, cheikh du Havre du savoir, l’association des Frères musulmans dont Médine était ambassadeur. Il considère que la musique n’est pas un péché en soi, cela dépend du message qu’elle véhicule. Quand il est question de crucifier des laïcards, que l’album s’appelle Jihad, et que le symbole du sabre y figure en bonne place… l’indulgence est accordée. Il existe d’ailleurs une vidéo[1] où Médine échange avec Moncef Zenati sur ce sujet.
Dans sa défense, le rappeur dit volontiers
