Le Maroc a été frappé par un terrible tremblement de terre, vendredi. Révéré par ses sujets, le roi Mohammed VI, qui était à Paris, s’est porté immédiatement au chevet d’un royaume marocain étourdi par cette tragédie. Alors qu’il organise les secours, son silence étonne en Occident (silence vis-à-vis de son peuple… comme vis-à-vis de l’aide proposée par la France). Monarchie constitutionnelle, le pays de l’Atlas se présente comme une démocratie dans laquelle le souverain bénéficie de larges pouvoirs.
Roi démocrate, roi citoyen, roi des pauvres… Autant de qualificatifs qui caractérisent Mohammed VI. Monté sur le trône chérifien en juillet 1999, il a suscité tous les espoirs. Alors qu’il a beaucoup été dit que la lourde charge du pouvoir ne l’intéressait pas, il a su insuffler très rapidement un vent de modernité dans son royaume, et est parvenu à l’imposer diplomatiquement sur la scène africaine et internationale. Suivant les traces de son père, Hassan II (1929 -1999), avec lequel il a beaucoup appris, le souverain a su manœuvrer habilement lors du « Printemps arabe », en lâchant du lest tout en réduisant au silence toute contestation contre le pouvoir royal. Pour beaucoup, il est l’expression d’une « main de fer dans un gant de velours ». En décidant de modifier la constitution, en 2011, Mohammed VI a subtilement garanti la pérennité d’une monarchie dont la dynastie est indissociable de l’histoire du Maroc.
Décrets royaux
Jusqu’ici, le roi
