Alors que Sandra Bullock est en deuil, le champion de football américain qui avait inspiré le long-métrage qui lui a valu l’Oscar de la meilleure actrice, lance une fâcheuse procédure judiciaire…
Quand elles apparaissent à l’écran, tout va toujours pour le mieux pour les vedettes hollywoodiennes. Mais, dans la vraie vie, Sandra Bullock traverse une bien mauvaise passe. Tout d’abord, son compagnon, Bryan Randall, est décédé de la maladie de Charcot cet été. La star germano-américaine a deux enfants, et elle a été nommée deux fois pour l’Oscar de la meilleure actrice. S’il n’est pas encore question de lui reprendre son petit enfant noir, Louis, qu’elle a adopté en 2010, on en veut après la prestigieuse statuette que la star de Gravity a décroché la même année pour son interprétation du rôle de Leigh Anne Tuohy, dans le navet The Blind Side.
Quinze ans à t’attendre
Pourtant, ce prix, elle ne l’avait pas volé ! Entre le succès colossal de Speed, en 1994, et avant une certaine consécration et une nouvelle nomination de l’Académie pour Gravity en 2013, l’actrice avait attendu plus de 15 ans pour l’avoir. The Blind Side raconte l’histoire vraie de Michael Oher, un pauvre jeune noir qui rencontre le succès dans le football américain grâce à l’amour de sa mère adoptive, Mme Tuohy, qui l’a récupéré à Memphis pratiquement illettré. L’ancien sportif professionnel a porté plainte cet été contre les Tuohy, les accusant de ne l’avoir en fait jamais adopté, mais de l’avoir piégé en lui faisant signer un document faisant d’eux ses tuteurs afin de pouvoir signer des contrats en son nom. Il les accuse également d’avoir signé le contrat du film, qui leur a permis à eux et leurs deux enfants de gagner beaucoup d’argent, alors que lui n’aurait rien reçu.
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White saviour
Dénonçant le « white saviour » narrative honteux du film (« sauveur blanc »), les militants wokistes s’en donnent à cœur joie. Samantha Sheppard, professeur de cinéma à Université de Cornell, explique : “Ce qu’on voit dans ce genre de films, c’est que même quand il est question du succès de personnes noires, en fait, il n’est pas vraiment question de personnes noires mais des forces patriarcales blanches”. L’actrice Vanessa Williams, qu’on a connue plus drôle dans Ugly Betty, persifle : “Ok, c’est comme d’habitude une famille blanche qui sauve tout le monde ! Êtes-vous capable de citer un seul film où ce sont des noirs qui sauvent les blancs ?”
Laissant ces intellectuels à leurs discussions, la Justice ne sait pas encore s’il faudra dépêcher sur place Miss Detective pour résoudre l’affaire.