Accueil Édition Abonné «Le Monde» a peur: le RN a décidé de s’intéresser à l’écologie!

«Le Monde» a peur: le RN a décidé de s’intéresser à l’écologie!

Le quotidien a cru nécessaire d'alerter sur la vaste opération de «greenwashing nationaliste» du parti de Marine Le Pen


«Le Monde» a peur: le RN a décidé de s’intéresser à l’écologie!
Jordan Bardella photographié en 2019 © Jacques Witt/SIPA

Selon un éditorial récent et lunaire du journal du soir, les idées vertes ne sont ni menacées par l’islamo-gauchisme d’une Marine Tondelier, ni par les excès écomisandres d’une Sandrine Rousseau, ni par des mouvements encore plus radicaux comme les Soulèvements de la terre. Non: le quotidien craint que les «idées vertes» de l’écologie autorisée ne soient «dérobées, détournées puis repeintes en brun».


Le Monde est très inquiet. Ce ne sont pas les dizaines d’agressions au couteau par jour ni les viols barbares comme celui qu’a subi cette jeune femme à Cherbourg qui l’inquiètent – d’ailleurs il n’évoque jamais (ou alors longtemps après) ce qu’il considère n’être que des « faits divers » sans importance. L’insécurité, la délinquance, les trafics, l’effrayante brutalité avec laquelle sont commis quotidiennement des vols, viols et agressions, le lien de plus en plus évident entre l’augmentation de ces crimes et l’immigration, n’intéressent pas Le Monde. Mais alors, quelle est la raison de cette inquiétude grandissante qui tétanise les journalistes du quotidien crépusculaire ?

Grosses ficelles

L’éditorial du 14 août dernier est intitulé “Écologie et extrême droite : un dangereux mélange”[1]. Parfaite illustration d’un journalisme qui, devenu militant, est prêt à toutes les outrances, ce papier se contente des anathèmes « contre l’extrême droite » qui font l’essentiel des arguments d’une gauche médiatico-politique qui ne parle plus qu’à elle-même et ne comprend pas, malgré sa présence presque monopolistique dans les instances médiatiques, que le « populisme » de droite gagne du terrain en France comme dans de nombreux pays européens souffrant des mêmes maux. Marine Le Pen ayant décidé de s’intéresser à l’écologie, Le Monde s’attaque au RN en usant des grosses ficelles habituelles: « Entre les mains des démagogues de l’extrême droite, l’idée universaliste et émancipatrice de la protection de la planète et des êtres vivants risque de se transformer en un vecteur de fausses théories, de nationalisme et de xénophobie. » Ce procès d’intention s’accompagne d’un panel des idées nauséabondes qui nourriraient les représentants du RN, entre autres celle d’un « parallèle entre la protection de la biodiversité et celle des “races” essentialisées » afin de « justifier leur défense du repli des peuples sur eux-mêmes et leur phobie du métissage ». Cette grossière argumentation ne distingue pas, pour les discuter, deux notions écologiques distinctes – pour le dire vite : celle combinant conservatisme et foi en l’ingéniosité humaine pour s’adapter à de nouvelles conditions de vie et celle, radicalisée, sentimentaliste et révolutionnaire, de l’écologisme anticapitaliste


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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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