Après avoir reçu les syndicats policiers, le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin devrait se rendre sous peu à Marseille, pour y rencontrer les policiers en colère et étudier leurs demandes. Même s’il serait limité à 5% des effectifs selon le ministre, le débrayage de policiers, après la mise en détention d’un des agents suspectés d’avoir passé à tabac le jeune Hedi, devient problématique politiquement pour le pouvoir.
Il y a deux manières de voir la fronde actuelle de la police nationale. La bonne et la mauvaise. La bonne consiste à voir la police telle qu’elle est, c’est-à-dire une administration peuplée d’hommes et de femmes faillibles et dirigés par des cancres élus démocratiquement par le peuple souverain. La mauvaise consiste à fantasmer une police qui n’existe pas : démoniaque aux yeux de la gauche, angélique aux yeux de la droite.

Commençons par la mauvaise manière dans l’espoir de lui faire un sort et de se donner une chance d’entrevoir une solution.
46 suicides chez les policiers en 2022
La gauche a tendance à diaboliser la police, en se servant de slogans délavés tel “la police tue ». Ce qui est absolument vrai. La police tue, c’est son travail, elle est là pour ça. C’est à elle et aux « gens d’armes » que le citoyen a délégué la responsabilité de le
