Netflix n’a qu’à bien se tenir. Najat Vallaud-Belkacem a discrètement lancé son propre site de vidéos en streaming, Inclusiv.tv. Tout un programme!
Quelle est la grande idée de Najat Vallaud-Belkacem qui, comme beaucoup de politiques, n’en a qu’une ? Réponse : accepter l’altérité rendra la société française plus forte. Quelle figure contemporaine représente mieux l’Autre que le migrant ? Invitée, sur Paris Première, à commenter le naufrage de l’Andrianna survenu le 14 juin, la Franco-Marocaine a regretté, des trémolos dans la voix, que l’Assemblée n’ait pas observé une minute de silence, et que Frontex puisse procéder à des opérations de « push back ». Observant les réussites pédagogiques obtenues dans le domaine du réchauffement climatique, elle a ensuite formulé un vœu : « Je rêve d’un GIEC sur les questions migratoires, que des sachants qui voient les chiffres viennent éclairer l’opinion. » Elle s’est évidemment voulue rassurante : « L’immigration en France, on sait que c’est à peu près 10 %. C’est quand même des chiffres assez contenus. On a l’impression d’accueillir des millions de migrants via le droit d’asile. Pas du tout ! Sur 130 000 demandes déposées chaque année, il y a à peu près un tiers qui est accepté. »
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Ces jours-ci, l’ex-ministre de l’Éducation que les parents ont tant aimé détester lance un nouveau service de vidéos sur abonnement : inclusiv.tv. Le site, où sa bobine apparaît pas moins de trois fois sur la page d’accueil, offre une sélection de documentaires. « On y apprend à trouver sa place, mais aussi à aider les autres à trouver la leur. » Alors que la bataille culturelle fait rage entre militants et opposants de l’école inclusive, on est ravis d’apprendre que Mme Vallaud-Belkacem se concentre sur ses programmes télé plutôt que sur nos programmes scolaires. Mais, alors que Netflix, les feuilletons de TF1 ou la publicité semblent avoir déjà intégré des quotas de tout ce qui est imaginable, on peut tout de même se demander si elle y croit encore, quand elle se vante de mettre en avant « ceux qui résistent et qui prônent le mélange, l’inclusion ou le vivre-ensemble », stigmatisés comme des « bisounours naïfs et inconscients ».