Les maires EELV de Lyon, Bordeaux ou Grenoble ont été soumis à l’épreuve du réel et de la violence ces dernières nuits, jusque dans leurs centres-villes. Nos petits hommes verts espéraient un «soulèvement de la terre»; ils observent un soulèvement ethnique des banlieues ensauvagées. Et voilà maintenant qu’ils appellent au secours la police nationale, qu’ils ont longtemps fustigée. Récit.
L’heure est au bilan après ces six jours d’émeutes urbaines, de razzias et de chaos insurrectionnel. Et il est lourd ! Notamment pour les villes tenues par les écologistes ; Bordeaux, Grenoble, Strasbourg ou Lyon. Dans la nuit de vendredi à samedi dernier, dans le centre-ville de Lyon, au moins 30 magasins ont été pillés (magasins alimentaires, marques de vêtements, concessionnaires auto et moto…), un bureau de Poste a été entièrement détruit, 20 véhicules ont été incendiés, une école primaire a été saccagée, du mobilier urbain détruit, sans parler des affrontements hyper-violents à coup de tirs de kalachnikov à la Duchère, ou de jets de cocktails Molotov contre les forces de l’ordre dans le quartier de la Guillotière, déjà tristement connu pour être une zone de non-droit. En cette seule nuit de violences urbaines, 58 personnes ont été interpellées, d’après les chiffres de la préfecture du Rhône. A Bordeaux, chez Pierre Hurmic, ce fut la nuit de jeudi à vendredi dernier qui fut très difficile, avec des dégradations importantes commises dans plusieurs communes de l’agglomération et même en zone plus rurale. Bilan : 11 policiers blessés, 10 interpellations, cinq bâtiments publics incendiés, 56 voitures brûlées et presque autant de feu de poubelles… À Strasbourg, chez Jeanne Barseghian, c’est lors de cette même nuit de jeudi à vendredi dernier que la violence s’est déchainée. Bilan : 76 véhicules brûlés, une
