Accueil Édition Abonné Mais pourquoi les députés mélenchonistes n’appellent-ils pas au calme?

Mais pourquoi les députés mélenchonistes n’appellent-ils pas au calme?

« On va la faire la guerre wallah! »


Mais pourquoi les députés mélenchonistes n’appellent-ils pas au calme?
Nanterre, 29 juin 2023 © Michel Euler/AP/SIPA

On ne se prononcera pas ici sur le fait de savoir si le policier qui a tiré sur le jeune Nahel était dans son droit ou non. Une enquête est en cours et, à l’inverse des « juges » qui pullulent sur les plateaux de télé et dans les couloirs de l’Assemblée nationale et qui ont d’ores et déjà prononcé un verdict de culpabilité, on attendra les conclusions de la justice. En revanche, revenons sur la « révolte » des « jeunes des cités émus par la mort de l’un des leurs » ainsi que sur la réaction des personnalités politiques ou syndicalistes qui dénoncèrent certaines « récupérations politiciennes et malsaines » lors des drames concernant Lola ou les jeunes enfants poignardés à Annecy mais qui récupèrent sans vergogne ce triste événement dans le seul but de tenir un discours démagogique et d’enflammer les banlieues.

La racaille se surpasse

La racaille n’attendait que ça. Majoritairement, les centaines de jeunes gens qui ont mis Nanterre et de nombreuses autres villes à feu et à sang se fichent comme d’une guigne de la mort de Nahel. Ce sont des voyous. La seule chose qui leur importe est de pouvoir casser, piller des magasins, brûler des voitures, agresser les policiers sans craindre une réaction qu’ils savent extrêmement limitée, voire impossible, et en même temps pouvoir continuer leurs trafics en tous genres dans des quartiers qu’ils considèrent être leurs propriétés. Sur France Inter, Maître Henri Leclerc, président d’honneur de la LDH, a dit comprendre la « révolte » de cette « jeunesse défavorisée » et a dénigré les policiers du Syndicat Alliance se disant outrés par les propos du président de la République – les voyous sont morts de rire, les députés LFI sourient en coin : les tartuffes idéologiques sont de sortie et leur servent la soupe.

Les députés mélenchonistes n’attendaient que ça. Ils espèrent, en France, un effet « Nahel », succédané de l’effet « George Floyd » aux États-Unis. Thomas Portes, Antoine Léaument et Louis Boyard ont fait, dans la nuit du 27 au 28 juin, une « tournée des commissariats ». Pour soutenir les policiers ? Non, pour « contrôler » les « lieux de privation de liberté » dans lesquels ont été placés en garde-à-vue des émeutiers. La récupération à ce niveau-là, il fallait oser. Louis Boyard twitte : « À Nanterre, la police a encore tué. Chaque année, cette institution défaillante vole des vies. Tant que le Gouvernement restera dans le déni, nous pleurerons d’autres Zyed, Bouna, Adama, Steeve et Zineb. » Le député Boyard a la larme sélective ; je n’ai pas souvenir qu’il en ait versé une seule pour Alban Gervaise ou pour Lola. Alban Gervaise a été égorgé à Marseille par un musulman « déséquilibré » sans que cela émeuve beaucoup les députés de la Nupes ou les médias bien pensants ; Lola, on s’en souvient, a été tuée dans des circonstances effroyables par une Algérienne en situation irrégulière – mais s’émouvoir de son sort a été considéré comme une « récupération » par les mêmes médias et les mêmes parlementaires. Je n’ai par ailleurs pas souvenir que la présidente de l’Assemblée nationale ait réclamé une minute de silence dans l’hémicycle pour ces deux victimes. Quant aux dizaines de personnes qui, chaque jour, en France, subissent une agression au couteau ou un vol à l’arraché, risquent leur vie pour un « regard » ou pour avoir refusé de donner une cigarette, ou se font violer, même très âgées, dans des hôpitaux ou des Ehpad, voilà bien des citoyens qui n’intéressent ni France Inter, ni Libération ou Le Monde, ni la gauche, ni la macronie – vous comprenez, dire le réel pourrait « faire le jeu de l’extrême droite » ; mieux vaut en inventer un autre, dans une langue nouvelle, répétitive et simple, en utilisant les mêmes ficelles que celles du début de l’antiracisme politique et en y ajoutant les trouvailles « islamophobes » qui embellissent régulièrement les discours contre « la fachosphère ». 

La fake news de la cheffe des écolos

Marine Tondelier parle comme une « indigéniste », c’est-à-dire comme un député mélenchoniste. Elle affirme qu’aucun « non racisé » n’a jamais été tué par un policier dans le cadre d’un refus d’obtempérer – elle a tort mais ce n’est pas cela qui importe. Ce qui compte, c’est le sous-entendu de cette assertion : la police ne tire que sur des « racisés » parce que la police est raciste. « Il y a un problème de racisme dans la police », affirme la présidente d’EELV au micro de Sud Radio. Récupération et racolage sur les plates-bandes de La France insoumise confirmées, lors de la même interview, par sa position sur le hijab dans le sport et sur une laïcité qui, de son point de vue, est dévoyée : « Quand on essaie de faire du zèle, de dire autre chose, souvent je constate que c’est contre les femmes et contre les musulmanes. » Plus démago, tu meurs !

Omar Sy et Kylian Mbappé ne s’étaient pas sentis d’exprimer leur compassion en apprenant la mort de la petite Lola. En revanche, ils ont sorti leur seau de moraline en apprenant celle du jeune Nahel. Mbappé a « mal à [sa] France » et parle d’un « petit ange (sic) parti beaucoup trop tôt ». Omar Sy espère qu’une « justice digne de ce nom honorera la mémoire de cet enfant ». Ces deux personnalités, très écoutées par les « jeunes des cités », savent-ils que leurs propos sont de l’huile jetée sur un feu qui ne s’éteint plus ? La France à laquelle songent Sy et Mbappé ressemble à celle, multiethnique, multiculturaliste, multiconfessionnelle, qu’Emmanuel Macron appelle de ses vœux – mais est-elle encore la France ? Beaucoup de gens, y compris des gens issus de l’immigration et parfaitement intégrés dans la société française, se posent la question tandis que leur pays, confronté à une violence quotidienne, s’effondre – mais eux ne peuvent pas s’exiler à Los Angeles et n’ont pas les moyens de se mettre à l’abri de la délinquance grandissante ; ils espèrent simplement que leur vieille voiture, la seule et unique en leur possession, ne sera pas incendiée cette nuit et qu’ils pourront aller travailler demain. 

Clémentine Autain lance son application Twitter

Les policiers et les gendarmes, en plus d’avoir à subir les assauts de la racaille des cités et ceux des blacks blocs qui profitent de l’événement pour tout casser, sont jetés en pâture à ces voyous par des élus de la Nupes, des représentants syndicalo-gauchistes ou la presse d’extrême gauche. David Guiraud, député LFI, dit ne pas vouloir appeler au calme : « C’est les policiers qui doivent se calmer ». Jean-Luc Mélenchon montre les crocs face aux « chiens de garde » qui demandent aux députés d’extrême gauche de calmer le jeu. Sandrine Rousseau préfère relever le nombre de morts suite à une intervention policière que le nombre de coups de couteau reçus chaque jour par ses concitoyens. Alors qu’il voulait apporter son soutien aux émeutiers de Nanterre, le député LFI Carlos Martens Bilongo a été pris à partie par ces derniers aux cris de « wallah, on va te piétiner ! » – mais LFI refuse de condamner les agresseurs de peur de « stigmatiser » ces chers anges révoltés. Clémentine Autain reprend éhontément sur Twitter le slogan de la famille Traoré : « Pas de justice, pas de paix ! » Afin d’accabler un peu plus les forces de l’ordre, un communiqué de la CGT rappelle qu’en 2022 « 13 personnes ont perdu la vie après un refus d’obtempérer lors de contrôles routiers » mais omet de renseigner sur le nombre hallucinant et en constante augmentation des refus d’obtempérer (27 000 en 2021) ainsi que sur celui des refus « avec risque de mort ou de blessures » (5247) ou celui des policiers et des gendarmes tués (comme Mélanie Lemée, gendarme de 25 ans tuée par un chauffard qui avait déjà refusé d’obtempérer deux fois auparavant) ou grièvement blessés lors de ces contrôles routiers. Le journal Libération, jamais en retard lorsqu’il s’agit de s’allier au pire, titre : « Police : à la dérive », et affirme que « la mort de Nahel met en lumière les défaillances profondes d’une institution intouchable ». Les émeutiers ont des amis puissants et qui ne reculent devant rien quand il s’agit de les aider à détruire la France.

La violence qui mine notre pays doit autant à une immigration qui l’a transformé de fond en comble en le communautarisant qu’à un islamisme et une délinquance qui s’appuient sur cette fracturation pour pratiquer un entrisme religieux et développer les trafics en tous genres. Le rêve des représentants de LFI est que la France devienne partout à l’image du 9-3 : une population multiculturaliste à forte proportion musulmane auprès de laquelle un discours politique idoine consolidera un réservoir électoral assurant quelques postes gratifiants. Ils comptent sur la violence pour accélérer un processus combinant le remplacement de la population et la soumission de ce qu’il restera de la population historique à une nouvelle population conquérante. Eux-mêmes, déjà soumis à cette dernière pour des raisons électoralistes, n’hésitent plus à en appeler ouvertement à la violence – ils pensent ainsi pouvoir récolter les fruits d’une « révolution » dont ils s’imaginent être les instigateurs et les manipulateurs. L’épisode du député Carlos Martens Bilongo est un épiphénomène qui préfigure des retournements autrement plus brutaux. Léaument, Boyard, Portes, Autain et consorts sont des « révolutionnaires » de salon gauchiste qui mettent le pays à feu et à sang en espérant un gain électoral substantiel. Qu’ils se méfient toutefois : leurs adversaires de demain ressembleront étrangement à ceux qui brûlent les voitures, les mairies et les commissariats aujourd’hui et dont ils se font les avocats. Et si nous n’étions qu’au tout début d’une possible guerre civile qui ne dit pas encore son nom mais risquant de s’étendre ? le seul plaisir que nous en tirerions serait de voir les Machiavel de carnaval qui l’ont attisée subir ses effets prévisibles : en plus des violences urbaines et d’une islamisation accélérée de la société, comptons sur des règlements de compte comme il s’en est toujours pratiqué au lendemain de l’instauration d’un « monde nouveau », et toujours, et d’abord, au détriment des idiots utiles devenus, aux yeux des nouveaux maîtres, parfaitement inutiles.




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Amateur de livres et de musique. Dernier ouvrage paru : Les Gobeurs ne se reposent jamais (éditions Ovadia, avril 2022).

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