Médias. Les lecteurs du Monde ou de Libé, ainsi que les auditeurs de France inter, savent tout de la nomination « scandaleuse » d’un nouveau directeur à la tête du Journal du Dimanche. En revanche, le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas beaucoup entendu parler des agressions subies par Éric Zemmour ou ses militants ces derniers jours. Récit.
« Parsons était un collègue de Winston au ministère de la Vérité. C’était un homme grassouillet mais actif, d’une stupidité paralysante, un monceau d’enthousiasmes imbéciles, un de ces esclaves dévots qui ne mettent rien en question et sur qui, plus que sur la Police de la Pensée, reposait la stabilité du Parti. »
Orwell, 1984.
Sur la radio publique comme dans la presse de gauche, très peu de choses ont été dites ou écrites sur les violentes agressions subies par les personnes venues faire dédicacer leur livre d’Éric Zemmour à Brest ou sur les insinuations antisémites de Frédéric Tronche, représentant CGT-cheminots, à l’encontre du même Éric Zemmour lors de son déplacement à Limoges.
Antisémitisme : gauchistes, c’est à vous !
Sophie Binet, la patronne de la CGT, s’est contorsionnée sur le plateau de “C à vous” pour tenter de justifier les propos de M. Tronche : si ce dernier a évoqué la Pologne en parlant de la destination du train dans lequel il a rencontré Zemmour, c’est, a prétendu Mme Binet, pour rappeler les « propos négationnistes » du président de « Reconquête ! ». Aussi incroyable que cela puisse paraître, alors que la syndicaliste aura utilisé à au moins quatre reprises les mots « négationniste » ou « négationnisme » pour qualifier Éric Zemmour ou sa théorie sur le rôle du régime de Vichy dans la déportation des juifs, aucun journaliste sur le plateau ne la corrigera : jamais Éric Zemmour n’a remis en cause l’existence des camps d’extermination nazis, ce qu’est le négationnisme. Ignorance crasse ou conviction idéologique que tout ce qui peut nuire à Zemmour est bon à prendre, cette absence de réaction méritait d’être soulignée car elle symbolise l’état du journalisme français dans les médias publics. Mme Binet a ensuite pu dérouler un discours archi-rodé destiné à faire oublier les propos antisémites du camarade Tronche : la CGT a toujours fait partie de la « digue républicaine » empêchant l’accession de
