« L’école de la République en matière de laïcité doit être un sanctuaire. On ne doit pas avoir les mollets qui flageolent sur un sujet comme celui-là. » Christian Estrosi ne mâche pas ses mots, mais si nos élus ne sont pas avares de rodomontades verbales, leurs actions souvent commencent et s’arrêtent là. Le coup de gueule de Céline Pina.
En fondant ses espoirs sur une réaction de Pap Ndiaye, le maire de Nice parait bien déconnecté de la réalité. En effet, ce que les nombreuses et récurrentes atteintes constatées à la laïcité à l’école démontrent, c’est que l’exécutif n’a pas seulement les mollets qui flageolent, mais bel et bien les genoux qui s’entrechoquent, le périnée qui se relâche et les dents qui claquent dès qu’il est mis en face d’une preuve de l’emprise islamiste sur la population musulmane et de ces incessantes provocations visant à ridiculiser nos lois et nos institutions.
L’école est une cible désignée par l’islam politique, que la loi de 2004 interdisant tout signe religieux rend fou. Les islamistes ont donc décidé de multiplier les provocations : résistance et refus d’ôter le voile, mise en avant de l’abaya pour déstabiliser les établissements et maintenant organisation de prières collectives à l’heure de la pause déjeuner.
Au détour de cette affaire, on apprend, incidemment, que les maires ne sont pas au courant quand des familles et des enfants partis faire le jihad sont rapatriés de Syrie. On apprend également qu’apparemment ceux-ci sont remis dans l’école de la République sans que grand monde ne se soucie de leur dangerosité ou de leur radicalité. Cela promet quelques décompensations violentes à venir, mais n’anticipons pas.
Le rectorat tente de dédramatiser
Dans les cas dénoncés par Christian Estrosi, il s’agirait d’initiatives d’enfants scolarisés en CM1, CM2 et au collège et d’après le rectorat, aucun ne revenait de Syrie. Ces enfants ont organisé des prières collectives durant le temps de la pause méridienne. D’après la rectrice, il y aurait eu également « une minute de silence en hommage au prophète ». On ne savait pas que pour l’administration il n’existait qu’un seul prophète, Mahomet, et on aurait aimé que cette rectrice parle plutôt du « prophète de l’islam », mais au moins les faits ont-ils été reconnus et confirmés. Celle-ci essaie cependant de dédramatiser le phénomène en qualifiant ces actes, certes d’intolérables, mais d’isolés. Ce qui revient à valider la gravité des faits pour la galerie, pour immédiatement ensuite les rendre insignifiants pour l’administration. En langage administratif, « isolé » veut dire non significatif, ne relevant pas d’une organisation plus large et n’imposant pas une analyse à moyen et long terme de la situation. Ces faits ne nécessitent pas alors d’autre action qu’un peu de poudre de perlimpimpin pour calmer le jeu en attendant de reprendre le business du « déni as usual ».
A lire aussi, du même auteur: Non, le gouvernement n’a pas fiché les élèves musulmans pendant l’Aïd!
Et c’est d’ailleurs exactement ce qui est en train de se passer. En effet, la réaction de l’administration a été d’une efficacité sans pareille : aucune sanction. Les familles et les enfants auraient eu seulement droit à un rappel sur les valeurs de laïcité. Si c’est comme cela que l’Etat et le ministère de l’Education nationale réagissent face à des situations intolérables, celles-ci ne peuvent que se multiplier. Autre annonce, une formation à la laïcité pour les personnels de la ville comme de l’Education nationale, formation qui se fera conjointement (au moment de la pause méridienne, les employés qui s’occupent des enfants sont du personnel municipal). Et ensuite ? Rien. Aucune sanction à l’égard des élèves ni des parents. Piétiner la loi n’a donc aucune conséquence.
Pas d’exclusions ? Pas d’enquête sociale ?
Tant que les atteintes à la laïcité à l’école seront traitées par-dessus la jambe, tant qu’elles ne rencontreront ni sanction des enfants ni ne mettront en cause la responsabilité des parents, elles se multiplieront. Ce type d’atteinte devrait être inscrit dans le dossier de l’élève, déclencher une exclusion immédiate et une enquête sociale auprès de la famille. Cela devrait se traduire par un suivi et avoir des conséquences sur la possibilité pour un enfant et ses parents d’être naturalisés, voire de conserver une carte de séjour, si la famille n’est pas française. Si elle l’est, ce type de comportement devrait valoir exclusion de l’enfant mais avoir aussi des conséquences sur la famille : signalement, suspension des aides sociales, suppression de la prime de rentrée scolaire. Bref, il faut que les atteintes à la loi aient des conséquences, sinon il ne faut pas s’étonner qu’elles se multiplient.
Surtout, quand contrairement à ce que prétend la rectrice, elles ne sont pas isolées et se déroulent avec en toile de fond une offensive séparatiste visant à créer un « Nous » musulman contre un « Eux » français et mécréant. Les incitations au désordre et à la provocation sont issues du réseau de l’islam politique. A l’école elles se déploient selon des modalités bien identifiées : imposer un visuel séparatiste qui passe par le voile et l’abaya, en cas d’échec faire rentrer le religieux à l’école par le biais des interdits alimentaires en militant pour le halal, et, enfin chasser la laïcité en refusant tout décalage de la prière afin de l’imposer au sein de l’institution symbole de la laïcité. Cette offensive sur la prière est connue. À l’université, de plus en plus de jeunes musulmans sous influence islamiste ne se gênent plus pour prier. C’est d’ailleurs en multipliant les prières de rues que les islamistes ont réussi à faire tomber l’interdit du financement de la religion, imposant quasiment aux mairies de prendre en charge le coût du foncier pour bâtir leurs mosquées grâce aux baux emphytéotiques. On ne change pas une démarche qui gagne. Rappelons aussi que l’on sait depuis le rapport Obin (qui date de juin 2004) que l’islamisme ne cesse de gagner en influence à l’école. On sait aussi que les professeurs se censurent, que les atteintes à la laïcité se multiplient et qu’une seule religion est à l’origine de tous ces problèmes. On a pu voir dans le cas des abayas comment les mots d’ordre se propageaient, sur des réseaux sociaux ouverts publiquement mais aussi via des boucles mail privées, les réseaux de mosquées… Les enfants de cet âge ne font souvent que reproduire ce qu’ils vivent ou ce qu’ils entendent dans leur cadre familial et social. Cette offensive n’est donc pas due au hasard.
Eh bien, apparemment, ce qui est connu du commun des mortels est ignoré de notre ministre de l’Éducation et des hauts fonctionnaires, lesquels ne cessent de tomber de l’armoire, à intervalles de plus en plus raccourcis, alors que les exemples de l’offensive islamiste s’accumulent. Ce problème cognitif doit être lié aux effets des chutes réitérées, sinon, à la lecture des propositions ridicules émises par le communiqué conjoint Estrosi-Ndiaye, on pourrait se demander jusqu’à quel degré de lâcheté vont descendre nos représentants. Une telle indignation affichée étant incapable de déboucher sur des sanctions réelles, cette triste affaire n’est qu’un signal de plus : l’influence des islamistes ne cesse de grandir ; nos élus sont incapables d’y faire face et leurs tapageuses indignations ne sont que leur énième façon de nous prendre pour des imbéciles. On attend donc avec impatience le prochain épisode de cet inquiétant entrisme à l’école. Une petite simulation de décapitation de nounours en peluche en maternelle ?