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Quand la haine est une bonne nouvelle

et surtout la bêtise...


Quand la haine est une bonne nouvelle
© Causeur

Les inquisiteurs aux petits pieds se déchaînent. Ils s’emploient à asphyxier Causeur à grands coups de mensonges, de calomnies, de diffamation auprès de potentiels annonceurs afin de les dissuader de prendre de la pub dans nos colonnes. Causeur coupable d’être à leurs yeux, j’ai plaisir à le dire, un effroyable creuset d’impertinence, de hardiesse, voire de joyeuse dissidence. Bref, un espace de pensée libre, de pensée émancipée, de pensée affranchie. Tout ce que l’inquisiteur déteste.

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Il y a aussi dans le même temps les déjections mentales de la cheffe d’un parti dit de gauche pollué chaque jour un peu plus par les élucubrations débilitantes du wokisme. Cette gauche qui se perd elle-même en chemin, qui donne maints signes de se hâter de courir à sa propre fin et qui ne voit pas que le wokisme, justement, aura été son fossoyeur. Or, cette personnalité politique ne craint pas d’en appeler ouvertement à l’élimination pure et simple de Valeurs Actuelles et de CNews. Ses propos sont remarquables en cela qu’ils réalisent la synthèse parfaite de la haine et de la bêtise. Elle n’est pas la première à donner dans ce registre où tout est bon pour allumer le bûcher du dogmatisme où doit périr l’hérétique, le mécréant, celui qui a pactisé avec le diable, celui pense et parle autrement. Et puis – pendant qu’on y est, allons-y gaiement ! – voilà bien qu’on s’efforce de nous faire prendre la gesticulation d’une quarantaine d’encagoulés pour un remake de la Marche sur Rome. Par chance, le ridicule ne tue plus.

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Ils se déchaînent, disais-je ? Ils perdent leurs nerfs parce qu’ils perdent pied. Leurs prédications ne font plus autant recettes. Et leurs recettes ne font plus rêver. Trop d’imposture tue l’imposture et le doute s’est installé. Alors le courant intellectuel s’inverse insensiblement. À l’arrogance des détenteurs de la bonne conscience et des certitudes jamais démontrées, jamais vérifiées dans le concret de la vie des peuples, succèderait à présent la roborative affirmation du bon sens. Un signe de cette avancée, un signe qui ne trompe pas : un mur sémantique vient de s’effondrer sous les ors de l’Elysée. Le président soi-même, filoutant du côté obscur des concepts de la droite, a osé celui de décivilisation. En plein conseil des ministres. Horreur ! Enfer et damnation ! Monsieur Plenel en aura probablement avalé son bréviaire trotskiste et Monsieur Pap Ndiaye son catéchisme woke. Lâcher le mot est bel et bon. Il reste maintenant à engager la belle entreprise de recivilisation et surtout, préalable indispensable, à définir très précisément le contenu de la civilisation de référence. Une piste. La définition qu’en livrait en son temps Paul Valéry : « J’appelle civilisation européenne toute civilisation qui a été successivement romanisée, christianisée et soumise, quant à l’esprit, à la discipline des Grecs. » On attend avec fièvre celle de Monsieur le président de la République. Puisse-t-elle être aussi limpide, aussi riche !

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Ex-prof de philo, auteur, conférencier, chroniqueur. Dernières parutions : "Marie Stuart: Reine tragique" coll. Poche Histoire, éditions Lanore. "Le Prince Assassiné – le duc d’Enghien", coll. Poche Histoire, éditions Lanore.

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