Michel Houellebecq publie aujourd’hui Quelques mois dans ma vie (Flammarion). L’écrivain a donné un entretien dense et sincère au JDD, où il est notamment revenu sur ses déboires avec son projet de film érotique ou avec le recteur de la Mosquée de Paris. On lui découvre une sagesse qu’on ne lui connaissait pas, observe notre chroniqueur.
Il n’y a que Michel Houellebecq pour me détourner avec bonheur des sujets politiques qui finissent par lasser, tant ils contraignent à des analyses répétitives ; même si on s’efforce, entre détestation et hyperbole, d’emprunter un chemin de mesure. On pourrait considérer qu’avec lui, on ne quitte jamais la politique tant son génie pour l’invention romanesque l’accorde, avec une intuition absolue, à tous les débats fondamentaux de notre société, à ses angoisses les plus douloureuses.
Il me semble que déjà, nous avons un nouveau Michel Houellebecq dans la forme qui, par rapport à l’ancien, cultive moins le paradoxe, la réponse désinvolte, les aperçus à compléter et une sorte d’indifférence qui paraissait le placer en position décalée à l’égard de l’interrogation, avec une attitude par avance fatiguée.
Partisan du RIP, défenseur de Depardieu, opposant à la GPA et à l’euthanasie
