Un débat « apaisé » avec 150 citoyens tirés au sort, un processus « démocratique, apartisan et fiable » avec experts et chercheurs: c’est le merveilleux programme que nous promet Vanessa Krycève pour cette convention citoyenne sur la question migratoire qu’elle appelle de ses vœux. Mais, le profil de cette entrepreneuse engagée incite à la méfiance face à ce qui pourrait être une entourloupe pseudo-démocratique…
En réaction à la loi-immigration portée par Gérald Darmanin, l’idée d’une convention citoyenne sur la migration est apparue dans les médias. Le 27 avril, Le Monde publiait une tribune de quarante associations qui défendait ce projet1. Le même jour, la porte-parole de ce collectif, Vanessa Krycève, était interrogée sur France Inter2. Pour rassembler les partisans de ce projet, un site internet a même été créé3 et une pétition, qui a recueilli plus de 36 000 signatures, a été lancée sur Change.org4. Une rapide consultation du site internet donne un avant-goût de l’orientation idéologique que pourrait avoir cette convention. En effet, parmi les personnalités soutenant le projet on retrouve Cédric Herrou (l’agriculteur pro-migrants) ou Olivier Legrain (un millionnaire qui a créé un fonds de dotation pour financer l’accueil de migrants)5. Du côté associatif, on retrouve, entre autres, deux collectifs ancrés à l’extrême gauche : Utopia 56 et la Ligue des Droits de l’Homme.
Donner un vernis démocratique à des propositions politiques rejetées par les Français
Le désir de la majorité des Français est connu depuis des années concernant la question migratoire : sondages après sondages, enquêtes après enquêtes, second tour du RN après second tour du RN. Mais cette volonté de restriction drastique de l’immigration ne plaît pas à Vanessa Krycève et consorts. L’objectif de ces derniers est d’empêcher le désir majoritaire sur ce sujet de se matérialiser politiquement. Et tout ça
