Nous assistons actuellement à un bras de fer burlesque entre Agnès Buzyn et les juges. L’ancienne ministre de la Santé refuse de se rendre aux convocations. L’analyse de Philippe Bilger.
À l’interrogation formulée par mon titre, je répondrai qu’elle devrait l’être. Je l’aurais d’ailleurs déjà fait. Il y a une multitude de rendez-vous où, selon le parti qu’elle choisira, la Justice continuera à aller soit vers la dépendance et l’inégalité, soit du côté de la rectitude et de l’équité. Le choix à effectuer est capital. Il concerne les juges de la Cour de Justice de la République (CJR) mais il pourrait tout aussi bien s’appliquer aux juridictions ordinaires. Cet arbitrage à opérer est d’autant plus fondamental que nous savons que le garde des Sceaux, il y a plusieurs mois, n’a pas fourni le meilleur exemple de sa soumission à l’État de droit, à cause de l’attitude qu’il a adoptée face à la commission d’instruction
