Elle va là où les autres ministres ne vont pas. Du plateau de Cyril Hanouna à la couverture de Playboy en passant par les universités d’été des Insoumis ou un débat organisé par Valeurs actuelles, la secrétaire d’État chargée de l’Économie sociale et de la Vie associative assume pleinement sa liberté, quitte à déplaire à ses collègues, à choquer les puritains et à heurter les néoféministes. Pour la première fois, elle s’explique aussi sur le fonds Marianne.
>> Suite de la première partie <<
Causeur. Dans Playboy, vous expliquez avoir pris beaucoup de plaisir à écrire des livres, à produire des documentaires pour Canal +. Certains vous prêtent l’ambition de quitter la vie politique pour opérer un virage à la Roselyne Bachelot…
Marlène Schiappa. Pour paraphraser Dalida, ça fait bientôt six ans qu’on dit que je ne passerai pas le printemps. Je suis la seule femme avec la Première ministre à être dans tous les gouvernements depuis 2017 – à l’exception de Borne I. C’est mon deuxième quinquennat, mon troisième ministère. Et depuis six ans, pas un mois ne s’est passé sans qu’un média prédise ma perte : Schiappa arrête la politique, Schiappa va se faire virer, Schiappa sur la sellette, Schiappa dans la tourmente. Je n’ai pas fait l’ENA ni Sciences-Po, j’ai grandi dans une cité. Je me suis engagée dans la vie associative et municipale. Alors oui, bien sûr qu’il y a une vie après la politique, je n’aspire pas à être ministre toute ma vie.
Si vous aimez l’ascétisme, vous aurez une place de chroniqueur à Causeur.
J’en prends note.
Vous êtes aussi, par votre expérience familiale, experte de l’extrême gauche, mais peut-être récusez-vous ce terme.
C’est mon père qui ne l’aime pas. J’ai baigné dans ce courant politique durant mon enfance et mon adolescence.
