Notre « modèle social » conduit la France à la ruine. Et la réforme des retraites est une mesurette qui ne résout rien au problème abyssal de la dette publique. Quant à ceux qui prônent toujours plus de mesures sociales, ils nous mènent sur le chemin de la Grèce, forcée par les marchés financiers à suivre une véritable cure d’austérité.
Occupés à jucher leur sac poubelle sur un tas d’immondices ou à y mettre le feu, les Français nombrilistes peinent à réaliser le profond mépris qu’ils inspirent à l’étranger. Dans une zone euro solidaire par construction, les salariés du reste de l’Europe ont bien compris que les Gaulois entendaient les faire marner jusqu’à 67 ans pour permettre aux mangeurs de grenouilles de partir à 62.
Ces étrangers – dont la culture est pourtant révérée en d’autres circonstances – ne manquent pas d’arguments pour ridiculiser l’Hexagone. Partout en Europe (et ailleurs évidemment) on travaille, par an et sur une vie, plus que les Français. Les syndicats qui défilent contre la réforme des retraites ont par ailleurs appelé à voter pour le candidat qui proposait de repousser l’âge de départ à 65 ans, contre celle qui promettait de le ramener à 60 ans – tout en s’indignant désormais d’un report à 64 ans par leur président démocratiquement élu. Aucun manifestant ne semble non plus se soucier que la richesse par habitant ait dévissé de 16 %
