Tous Français, et mieux payés qu’un prof. Voici ce que la fiche de poste révèle des conditions de travail des éboueurs de la mairie de Paris. Dur dur d’être éboueur…
Depuis le début du mouvement des manifestations liées à la réforme des retraites, les éboueurs ont la part belle pour ce qui est des grèves. Paris étouffe sous le poids des ordures qui s’amoncellent dans les rues, mais est-ce justifié ? Causeur s’est procuré la fiche de poste de l’éboueur.e (sic) de statut public-municipal à Paris (ce n’était pas trop dur, il suffit de chercher sur le site).
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Pour exercer ce métier, il faut tout d’abord être français ou citoyen de l’UE, ce qui casse le mythe des « métiers dont les Français ne veulent pas ». De plus, leur rémunération en début de carrière est fixée à 2 000 euros bruts par mois, soit plus qu’un instituteur. Ils partent aujourd’hui en retraite à 57 ans et devraient donc, si la loi est promulguée, attendre jusqu’à 59 ans. En revanche, leur espérance de vie reste plus basse que la moyenne (mais elle est bien meilleure que ce qu’on raconte sur les plateaux) : 76 ans dans ce métier quasi exclusivement masculin, contre 79 ans en moyenne pour les hommes en France. Selon un contact à la mairie de Paris, les jours de grève des éboueurs ne seront pas directement décomptés de leur salaire, mais bien étalés sur plusieurs années. Les éboueurs municipaux ramassent les ordures dans dix des arrondissements parisiens. Dans les autres, ce sont des salariés du privé qui s’en chargent : eux partent à la retraite actuellement à 62 ans. Ce métier est-il plus pénible dans le secteur public que dans le privé ?