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Les mésaventures de la fée Martine

Martine Aubry demande l’interdiction du concert lillois du rappeur Millésime K, prévu samedi


Les mésaventures de la fée Martine
Martine Aubry entend censurer les paroles "viriles" du rappeur Millésime K. Photo: D.R.

Certes, moins d’un an avant qu’il ne disparaisse, et alors qu’elle était encore assez jeune, le président Mitterrand avait affirmé que le nationalisme c’était la guerre. Mais, après avoir échoué à faire fermer la «Citadelle» il y a quelques jours, Martine Aubry n’a toujours pas compris qu’être nationaliste n’est pas encore illégal. Coup de gueule.


Il y a des gens pour qui la France n’est pas le ramassis de pistes cyclables et de valeurs mielleuses dont cherchent à l’affubler au pied levé quelques élus d’extrême-gauche de dernière minute. 

Un mois après avoir tenté, sans succès parce que fallacieusement, de faire interdire une association identitaire, voici que Martine Aubry réédite ses relents policiers en cherchant à faire interdire un concert de Millésime K, l’un des rares rappeurs ouvertement de droite que compte la France, mais auquel les héritiers du stalinisme reprochent une idéologie dangereuse. Comme si le rap avait attendu cet individu pour être brutal. C’est quand la gauche et ses protégés n’en sont pas à l’initiative qu’elle s’intéresse à l’augmentation de la violence. Elle déploie alors une belle énergie pour faire interdire un rappeur cocardier, alors qu’on ne l’a pas entendue protester contre celui qui disait vouloir « pendre les Blancs » et tuer leurs bébés… 

Nuit magique

En tout cas, cet événement musical lillois nous changera des brailleries du conseil municipal de Lille, qu’on pourrait bientôt confondre avec une église tant on y entend de prêches. Mais, la fée Martine a encore frappé. Aurait-elle développé un penchant pour les coups de bâton qu’elle se prend en justice ? 

Je l’appelle fée Martine dans un souci de style, mais qu’elle n’aille pas s’imaginer détenir de vrais pouvoirs magiques. Son seul pouvoir, comme celui de ses congénères idéologiques, est un pouvoir de nuisance. Même s’il est vrai que les écologistes, qui végètent près d’elle, se montrent souvent plutôt protecteurs des nuisibles.

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La fée Martine et ses amis sont bien les seuls à ne pas avoir compris que la magie n’existe pas. La France n’a pas encore été gouvernée assez longtemps par la gauche pour devenir un État policier. La magie ne produit encore ses effets qu’auprès de ceux qui veulent y croire dans le bureau du maire de Lille, mais elle reste contenue par quelque chose qui s’appelle la justice. La justice n’est certes pas un rempart infaillible, mais c’est un rempart tout de même. Le rempart de la justice est ce qui nous protège encore d’une société où notre seule liberté serait d’être de gauche. 

Harcèlement judiciaire ?

À force de prononcer les mots magiques de « racisme », de « sexisme » et d’ « islamophobie », pour disqualifier les opinions de certains ou proscrire leur attachement à leurs coutumes, les gens de gauche démontrent qu’ils ne sont pas capables de tolérer autre chose que leur propre opinion. Ils vous tolèrent… si vous êtes d’accord avec eux ! Si ce n’est pas le cas, vous ne pouvez plus vous produire en spectacle. Aucune décision de justice ne vous a jamais condamné, mais des gens sans aucune autorité pour le faire vous ont sanctionné à distance. L’appareil coercitif et policier que constitue le droit administratif est un terrain dans lequel le socialisme se sent chez lui. Il constitue également une alternative à l’affrontement judiciaire véritable. Il faut croire que les gens de gauche n’ont ni le courage ni la capacité intellectuelle de soutenir un débat contradictoire, et qu’il leur est plus commode d’utiliser des voies préventives et unilatérales, et de signer un papier dans un bureau calfeutré. L’association des pouvoirs de police administrative et de ces néoseigneurs sans charisme est précurseur d’un système de crédit social à la française… 

Pour l’heure, fort heureusement, nous n’en sommes pas là ! Nous avons encore le droit d’aimer la France et de le dire. Il serait bon que Martine Aubry le comprenne. C’est certes satisfaisant de lui donner la fessée en justice, mais la justice a autre chose à faire que de la pédagogie pour des communistes mal dégrossis en mal d’électeurs.




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Élève-avocat, étudiant à Paris I Panthéon-Sorbonne.

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