On a, enfin, retrouvé les Spice Girls de la Nup’s. Plus allumées que jamais. Escobobard Boyard a touché un produit d’enfer. Depuis la troupe chante, karaoké à gogo, kékés, bobos et cocos à capella. Une rave dans l’hémicycle. Les députés polynésiens sortent le ukulélé, De la Fournaise sa corne de brume, Abad sa lambada, Quattenens fait la claque pour la Rousseau au vuvuzela. Avec son charisme d’horodateur, Borne compte 64 chandelles sur un Calimero Dussopt au tapis, avant de bientôt rejoindre le silence des archives.
Larcher plat à s’emporter. Pas question d’être objectif avec le bestiau. Je suis fan. J’aime tout chez lui, même ses contradictions de vétérinaire-chasseur. Il met une cartouche à un canard sauvage et se précipite pour lui réparer l’aile. Pour à l’arrivée se le faire en sauce. Et puis ce n’est pas un méchant le pré-salé du Luxembourg. Alors avant qu’il morde dans autre chose qu’une tête de veau sauce ravigote, les oies auront les crocs d’un boucher de Rungis. Et puis Larcher a depuis longtemps laissé les clefs du camion à Retailleau. Autant Larcher fleure bon le fût de chêne, autant Retailleau sent la caisse en sapin. Il sort tout droit d’un Lucky-Luke, le mètre à la main il vous prend les mesures en moins de deux. Mais là, il avait décidé d’épargner la carcasse de Macron qui se livrait pourtant avec les plumes et le goudron. Le Bruno croit plus que jamais en son étoile, il négocie son destin sans jamais se couper ni du Pouvoir ni de la base LR, le zig et le zag. Bref une semaine à nous assommer en jouant la responsabilité, l’hostie Retailleau relègue la camomille sur la liste des produits dopants.
Ciotti, le petit saigneur. Il est tombé de sa hauteur. Pas de très haut donc. Fraichement élu à la tête du parti, il n’a pas réussi à tenir son petit groupe de l’Assemblée. Décidément le cauchemar se prolonge. Tout commence avec la présidentielle où il a rêvé si fort que les drapeaux s’en souviennent. Elle devait forcément le placer au centre de la recomposition politique. Il se voyait déjà imposer sa rigueur allemande, siroter un schnaps en écoutant du Wagner avant de balancer du gaz moutarde sur le 9.3. Zemmour a tout gâché. Ça s’est poursuivi avec la nouvelle Assemblée. Les Polynésiens s’y pointent en tongs, en paréos et à ce rythme vont bientôt se taper un poisson cru au lait coco citron vert. Sans parler des débraillés de LFI. Maintenant c’est le Pradier en short à manches courtes qui lui fume la carotte. Quand ça veut pas, ça veut pas.
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Dissolution, Mélenchon se revoit à Matignon. Présent à la tribune de l’Assemblée pour la prestation de sa chorale des petits chanteurs à la croix de plomb, le maitre-chanteur ne se résout pas à lâcher la rampe. Il a pris le courant de la Place de la Concorde comme un squale renifle le sang. Il rêve encore de Matignon, va encore multiplier les outrances et les fautes de goût avant de se prendre une énième veste de plombier et un thé au lithium au souk de la lose.
Macron, Dussopt, Veran, tagada voilà les Dalton. Lâché par sa fidèle baraka on constate que Macron n’est bon en rien. Peu inspiré en se lançant dans cette réforme en pleine crise d’après-covid, de guerre rampante et d’inflation galopante, il confirme son talent de DRH avec son casting d’enfer. Qui à part lui pouvait penser Borne capable de contrôler les entrées à la porte de l’Assemblée, gérer la Chambre des députés tout en gardant un œil sur la caisse ? Elle a le bon profil pour porter un projet de loi sur la fin de vie, mais là c’était se faire hara-kiri sans anesthésie. En parlant d’anesthésistes, la dream team était au complet. Pour foncer dans le mur en klaxonnant il a pris le meilleur équipage de têtes à claques qu’il avait sous la main. Dussopt au volant, Veran la carte de la Seine et Marne sur les genoux, ils ne pouvaient faire qu’une Palmade à l’arrivée. Ils ont accumulé autant de bugs, de bobards et d’approximations que Mélenchon compte de trimestres. Il ne manquait que le Professeur Salomon en rapporteur du projet. Bon, gourmandise ultime, Macron va bientôt exposer son directeur de casting à la lumière du jour. Alexis Kohler. En plus de six ans, la lumière, il ne l’a vu que quatre fois. Trois fois sur le perron de l’Elysée pour l’annonce du gouvernement, et une fois pour la gestion de Big Benalla, ses téléphones son coffre-fort… Alexis c’est l’indien du placard de la Macronie.
C’est cadeau. Pour récompenser votre patience, je vous promets une tranche de bonheur. Si vous avez aimé les arômes de merguez avec Martinez, vous adorerez le barbecue à la nitroglycérine avec Olivier Mateu, un athlète de très haut-niveau des écuries CGT :
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