«Nul ne peut être naturalisé s’il ne justifie de son assimilation à la communauté française, notamment par une connaissance suffisante, selon sa condition, de la langue, de l’histoire, de la culture et de la société françaises, dont le niveau et les modalités d’évaluation sont fixés par décret en Conseil d’État, et des droits et devoirs conférés par la nationalité française ainsi que par l’adhésion aux principes et aux valeurs essentiels de la République.» Article 21-24 du Code civil
Selon le syndicat SNPDEN-UNSA, 42% des personnels de direction constatent la présence de tenues religieuses à l’école. La raison de ce chiffre est double: il y a la lâcheté de l’administration de l’Education nationale, qui s’abstient de faire respecter la loi jusque dans le lieu même où on devrait enseigner ce qu’est la loi, et le nombre des personnes auxquelles la France a ouvert ses portes sans être sûre de pouvoir en faire de véritables Français. La faute aux gouvernants, donc, doublement. Leur lâcheté n’a d’égale que l’ampleur de l’immigration qu’ils ont laissé se produire. Elle en est la cause et le résultat.
Tenues féminines islamiques: l’esthétique d’une autre civilisation
Quand une population étrangère ne représente que quelques milliers de personnes, on se fiche de ses potentielles revendications identitaires. Mais quand cette population est de plusieurs centaines de milliers, ces mêmes revendications ont les traits d’une mise en demeure. Les gouvernants n’osent les balayer d’un revers de main, même quand c’est la loi qui le permet. Cartes d’identité, piscines de Grenoble, voiles à l’école : tout cela est la surface d’un même problème de fond. Le voile est le thème qui revient chaque fois comme un taon nous rappeler qu’une certaine civilisation essaye d’instrumentaliser les libertés publiques pour imposer sa liberté, sa croissance, son confort, son style, son esthétique.
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Une partie de la population qu’on appelle française mais qui n’a de française que ses papiers, peut-elle inciter un gouvernant à ne pas faire respecter la loi ? Peut-elle contraindre le gouvernant à mépriser la souveraineté du peuple ? Les 42% du syndicat SNPDEN-UNSA nous prouvent que oui. Ils s’ajoutent à tous les autres faits d’actualité où il était question de changer ou de violer la loi pour s’adapter à une exigence communautaire. Ces 42%, c’est l’un des chiffres qui permettent de quantifier le trop plein d’immigration, l’excès d’immigration, la partie excédentaire de notre immigration.
On ne doit pas croire que je parle à la légère. On ne doit pas s’amuser à culpabiliser celui qui parle du manque d’intégration d’une certaine partie de la population. Je le dis très sérieusement: bien des personnes que le droit du sol a fait françaises ne le sont d’aucune manière. Elles ne le sont que légalement. De toutes les manières qu’il y a d’être français, par le sang, par la volonté, par l’affection, par la culture, par le mérite, elles ne le sont que d’une seule: le papier, cet élément sur lequel on peut écrire tout et n’importe quoi, le papier sur lequel on raconte toutes les histoires du monde, sur lequel on a retranscrit les contes de fées, sur lequel on a transcrit cette histoire que des gens qui parlent à peine notre langue et qui foulent notre sol comme celui d’une patrie étrangère seraient français. Cette histoire, l’administration la raconte chaque soir au bord du lit. Je considère ceux qui auraient le culot de me reprocher ce constat comme des traîtres. Ceux qui taxent de racisme le premier regard critique sur les échecs de l’intégration sont ceux qui ont couvert les assassins de Samuel Paty. Ce sont ceux qui excusent les menaces de mort reçues par milliers par la jeune Mila, qui n’avait fait qu’exercer sa liberté fondamentale d’opinion en dénigrant publiquement l’islam. Ceux qui m’accuseraient de racisme n’ont aucunement l’autorité pour le faire. Ils sont les premiers contributeurs du racisme, ce sont eux qui soutiennent une immigration si massive qu’elle aboutit à placer face à face des populations qui n’ont rien à voir entre elles, ce sont eux qui demandent une révision des valeurs de la République, au profit de la prise en compte d’exigences religieuses et communautaires. Je le dis donc préventivement, je ne reçois aucune leçon de morale de la part des apprentis sorciers du vivre ensemble.
Quand notre cosmopolitisme se fait angélique
Ceux qui n’ont jamais vu d’immigration que dans un film français subventionné vous racontent benoîtement que ce qui fait notre unité, ce sont les valeurs. Ils vous racontent de ces fadaises que même les immigrés ne croient pas une seconde. Ceux qui voudraient laisser leurs filles se voiler à l’école ne partagent aucune valeur avec ceux qui les défendent. Leur seule préoccupation, c’est l’argent qu’ils ont à la fin du mois, c’est de pouvoir aller prier en sécurité, c’est de pouvoir fumer leur pipe et dîner en famille. Ils ont des intérêts, ils organisent leur vie autour de ces intérêts, ils ne défendent pas un centième des valeurs que brandissent les Macron, les Bergé, les Mélenchon. Ces valeurs sont un paravent médiatique. Bien de ceux que le papier a faits français se moquent totalement de la laïcité, de notre littérature ou de côtoyer le peuple qui a accueilli leur famille. Ils ne se soucient que de vivre leur vie. Si au cœur d’une polémique, un média leur tend le micro, ils diront en bredouillant, pour les plus avertis: « Mais la France, c’est pas les droits de l’homme ? ». Et le tour est joué. La France est le pays des droits de l’homme qui veut y vivre comme dans un autre pays. Ce n’est que dans cette perspective égocentrique que ses libertés suscitent un intérêt quelconque chez ceux qui sont les moins enclins à les aimer.
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Ce n’est pas un reproche, c’est une critique faite de la vision angélique du cosmopolitisme. Le droit du sol n’a aucun sens s’il n’est pas corroboré par une politique d’assimilation, comme le Code civil l’exige pour la naturalisation en son article 21-24. Juxtaposer le droit du sol à une immigration incontrôlée, c’est mettre des peuples différents dans le même panier, des peuples qui n’ont ni les mêmes valeurs, ni les mêmes références, ni les mêmes affections, ni les mêmes intérêts, ni les mêmes allégeances. Des peuples qui n’ont de commun que le territoire qu’ils occupent et que le nom de Français qu’ils arborent. C’est faire de l’arithmétique avec les hommes. C’est prendre les hommes pour des chiffres.
La gauche est spécialiste de cette nouvelle discipline. Elle réussit l’exploit d’être contre le laisser faire et pour le laisser aller. Evidemment contre la doctrine du laisser face en matière d’économie, par exemple. Mais pour en matière d’immigration. L’immigration est pour elle une sorte de main invisible !