Le nouvel essai de Sonia Mabrouk appelle les Occidentaux à renouer avec le sacré, cet absolu qui nous échappe. C’est une nécessité dont dépend notre avenir.
Sonia Mabrouk, qui parle si bien des autres, parle encore mieux d’elle-même. En quelques pages, on lit avec émotion ses souvenirs de Djerba ou de Turquie. La mémoire de la talentueuse journaliste vient peut-être de l’autre côté de la Méditerranée, là où le muezzin remplace le son des cloches, mais on comprend vite que c’est le même langage. Peu importe qu’il s’agisse d’une synagogue, d’une mosquée ou d’une église, au fond, la solennité du sacré est universelle.

Sonia Mabrouk l’ignore peut-être, mais il est une chose qu’elle dénonce avec fermeté, c’est le remplacement camusien, central
