Le 17 février, dans son émission “Affaires en cours” sur France Culture, Marie Sorbier s’est entretenue, à l’occasion de la parution en français du livre du philosophe américain Charles Mills, Le contrat racial, avec notre philosophe à crampons national, j’ai nommé Lilian Thuram.
Antiraciste adoubé par le racialisme woke, si Lilian Thuram en a acquis très grossièrement les principes, il maîtrise encore mal l’idéologie issue de la théorie critique de la race. Peinant à former des argumentations cohérentes, il déverse le résultat de ses investigations intellectuelles d’un jet, sans faire le tri, dans le désordre le plus grand. Cela donne des choses ébouriffantes, simplistes ou totalement stupides – mais qui jamais ne surprennent la complaisante journaliste de France Culture. L’émission a commencé par une plainte désespérée et gémissante: le Contrat racial de Mills a permis à Lilian Thuram de « comprendre tout ce [qu’il a] vécu en tant que personne noire ».
De mauvais esprits rigolards escomptent que, pour compléter sa pensée bichrome, Lilian Thuram, après « Mes étoiles noires » et « La pensée blanche », écrira un jour un livre sur ce qui semble, selon eux, lui faire le plus défaut, à savoir la « matière grise »…
Avant de poursuivre, rappelons le terrible parcours semé d’embûches de Lilian Thuram : né en 1972 en Guadeloupe, ce dernier arrive en métropole en 1981. La famille vit à Bois-Colombes où, dit-il, il subit des blagues racistes. Puis c’est l’engrenage infernal dû au « racisme structurel » et à la « domination blanche » : après avoir joué pour l’US Melun, Thuram rejoint le centre de formation de l’AS Monaco. Arsène Wenger lui fait faire ses débuts et le club obtient d’excellents résultats mettant en valeur un Lilian Thuram qui quitte alors la France pour rejoindre les rangs du club de Parme puis ceux de la Juventus de Turin. Les difficultés s’amoncellent : Lilian Thuram est, à 29 ans, le défenseur
