Même Pap Ndiaye recommande la dictée et la lecture aux classes de CM2 ! Le rôle des enseignants étant de remplir de francité la tête des enfants, il faut privilégier les matières fondamentales (français, histoire-géo, maths, sciences) et rendre les autres optionnelles. Encore faut-il que les professeurs jouent le jeu.
Hurlements dans le Landerneau pédago : Pap Ndiaye recommande la pratique quotidienne de la dictée et la lecture hebdomadaire de deux « textes longs » de 1 000 mots chacun : les élèves, en fin de CM2, « doivent pouvoir rédiger un texte de 15 lignes en respectant les règles orthographiques, syntaxiques, lexicales et de présentation ». Offenses à la doxa régnante. Guislaine David, au SNUipp-FSU, principal syndicat du primaire, accuse le ministre de faire, comme Blanquer, du « caporalisme ». Et la sacro-sainte liberté pédagogique ? Le droit inaliénable d’enseigner l’ignorance, comme le suggérait un titre de Jean-Claude Michéa ?
La maîtrise de la langue est essentielle pour progresser. Les errances constatées en maths tiennent certes à l’abandon du par cœur, mais elles sont facilitées par l’incapacité d’élèves pratiquement illettrés (plus d’un tiers des entrants en sixième ne savent pratiquement ni lire ni écrire, et ça ne s’améliore guère par la suite) de saisir un énoncé.
En 1966, la commission Rouchette, chargée par le directeur de l’enseignement scolaire, René Haby, de dire
