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Wauquiez ou le syndrome Facebook


Wauquiez ou le syndrome Facebook

laurent wauquiez ardisson

Le mélange des genres est souvent casse-gueule… Laurent Wauquiez vient de nous le rappeler, au prix d’une leçon qui risque de lui coûter cher. Mais ce n’est pas en répondant à la vicieuse question d’Ardisson : « regardez-vous le site Youporn ?» qu’il a dérapé, c’est au moment d’accepter son invitation, alors qu’il était certainement plus lucide que sur le plateau.

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En people relax, il va chez Ardisson parce que c’est branché : the place to be. Il oublie qu’il représente, pour la droite traditionnelle, l’espoir de la jeune génération des politiques –il n’a pas 40 ans -. Or, en ces temps de réformes sociétales majeures et discutables, cela ne va pas sans une certaine idée de la rectitude morale… A fortiori quand on est estampillé Manif Pour Tous.

À vouloir à tout prix afficher un coté décomplexé –ô combien cher à l’UMP- il a ruiné en une seconde son capital moral. Ce qu’il fait devant son ordi, après tout, cela ne nous regarde pas… Mais il s’est mis lui-même dans une impasse : il n’y a pourtant pas besoin d’être une mouche à télé pour savoir que la règle du jeu de « Salut les terriens » est de mettre l’invité sur le gril. Dès lors, de cette question, il ne pouvait sortir indemne. S’il répondait non, il passait pour un ringard et se faisait ridiculiser en live. En répondant oui, il piétinait son image de gendre peaufinée au fil des années. Les sirènes de la branchitude lui ont soufflé le oui. Qu’il a regretté aussitôt… Trop tard !

C’est la crise identitaire du politique qui est en jeu. Faut-il être le pote ou le père de ceux que l’on prétend administrer ?  Là est toute la question. Au nom d’on ne sait quel principe démagogique, les  politiques veulent croire qu’ils peuvent tout dire, tout faire, tout montrer -à la manière des ados qui étalent leurs petites turpitudes sur Facebook en toute extimité- et qu’à ce prix, peut-être, ils seront « populaires ». Mais est-ce bien cela qu’attendent les personnes qui veulent leur confier les clés de la maison ?

Décidément, politique et popularité ne font pas bon ménage ces temps-ci…

*Photo : IBO/SIPA. 00650791_000005.



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