De mon temps, les histoires d’ogre étaient destinées à faire peur aux enfants. Les histoires de diables, elles, étaient censées effrayer davantage les grands, l’adulte. Mais le diable ne faisant plus autant recette par ces temps de rationalisme avancé, on préfère s’en tenir à l’ogre. Quoi qu’il en soit, il s’agit encore toujours de faire peur. Et de quoi devrait-on avoir peur ? D’un très vilain et très rapace milliardaire en passe de dévorer, non seulement le monde de la presse et de l’édition mais surtout la liberté flamboyante qui va avec. C’est du moins ce que défend Erik Orsenna, de l’Académie française, dans son dernier opus, Histoire d’un ogre. Le monstre en question ne serait autre
