Travailler et mourir. Tel est mon programme pour ne pas vivre trop vieux sur le dos des jeunes.
Quand j’entends parler des retraites, et ces temps-ci il est difficile d’y échapper, je pense aux paroles de la chanson de Springsteen : « No retreat, baby, no surrender », même si je me doute bien que le boss ne parle pas répartition ou capitalisation, âge pivot ou carrières longues, régimes spéciaux ou déficit public. Je ne sais pas de quoi il parle mais peu m’importe. Je n’ai jamais cherché à savoir ce que racontaient les rockers, je me fiche de leurs histoires ou de leurs messages, je veux juste que les bands balancent du riff et du beat, qu’ils tranchent dans le vif et qu’ils envoient la purée. Quand j’ai envie de littérature chantée, je me replie sur ma langue et je vire Dylan et son prix Nobel de ma platine pour mettre Brassens. Mais voilà qu’à peine parti, je m’égare. Je reviens donc à nos moutons. No retreat. Telle est ma réaction et ma résolution. Ce truc n’est pas pour moi, ne me concerne pas et ne m’intéresse pas.
Ma relation distendue avec le système a commencé il y a longtemps dans un Ehpad. Après un chantier de menuiserie de quelques jours dans le monde du
