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Le dernier film de James Cameron accusé de « blue face »

Défendons les aliens!


Le dernier film de James Cameron accusé de « blue face »
D.R.

Savez-vous que les acteurs qui incarnent le peuple des Na’vis dans Avatar 2 sont en majorité des blancs? Une scandaleuse appropriation culturelle et raciste, pour certains militants, car James Cameron s’est inspiré de nombreuses cultures indigènes pour inventer ce peuple à la peau bleue…


Avatar 2 : la voie de l’eau, suite du premier volet, est le septième plus gros succès au box-office de ce nouveau millénaire. Une saga éco-futuriste imaginée par James Cameron qui ne s’attendait pas à ce que ses héros, les Na’vis, peuple à la peau bleue de la planète Pandora, soient au centre d’une polémique. Diverses communautés amérindiennes ont accusé le réalisateur d’appropriation culturelle et de racisme. L’activiste transgenre Yuè Begay, d’origine Navajo, a protesté contre la sortie du blockbuster, pointant du doigt les relents patriarcaux et coloniaux supposés de James Cameron. « Nos cultures sont appropriées de manière néfaste afin de nourrir le mythe du sauveur blanc », a déclaré celle qui est aussi la co-présidente de l’association Indigenous Pride. Elle a été rejointe dans ses protestations par Frank Waln, rappeur sioux lakota, et Cheney Poole, activiste maorie.

Dénonçant un « blue face offensant », ils ont critiqué le choix des acteurs, majoritairement blancs. « C’est une forme de caricature raciste, qu’on qualifie de “blue face”, un phénomène qui vise à s’approprier beaucoup d’éléments de cultures non blanches, les mélanger sans discernement, de manière flagrante, tout en laissant jouer des acteurs blancs pour enfin se servir de l’argument de la fiction comme médium pour valider cette construction du monde », a expliqué Yuè Begay sur les réseaux sociaux. « James Cameron favorise les non-indigènes pour jouer les Na’vis, une race alien basée sur de nombreuses cultures indigènes dont il s’est inspiré », s’agace-t-elle. Interrogé par des journalistes, James Cameron a mis genou à terre : « Les personnes qui ont été victimes dans l’Histoire ont toujours raison. Ce n’est pas à moi, qui parle du point de vue de quelqu’un qui peut jouir du privilège blanc, de leur dire qu’ils ont tort. »

Ce mea culpa est loin d’apaiser Yuè Begay qui continue d’appeler au boycott du film.

Février 2023 – Causeur #109

Article extrait du Magazine Causeur




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Journaliste , conférencier et historien.

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