N’en déplaise aux défenseurs de la planète, le pétrole demeure le nerf d’une vraie guerre. Sans énergie fossile, impossible de faire rouler des chars et encore moins de faire voler des avions. Plusieurs pays développent des projets de véhicules hybrides, mais la guerre tout électrique n’est pas pour demain.
Just Stop Oil est un groupe anglais militant pour le climat qui s’attaque à des œuvres d’art célèbres pour exiger du gouvernement britannique qu’il s’engage à arrêter la production de combustibles fossiles (pétrole et gaz). Sans doute ces activistes ignorent-ils qu’en sortant du pétrole de manière brutale et unilatérale, leur pays se condamnerait à la vassalisation – à moins qu’ils s’en fichent. Ils ignorent aussi qu’en cela, ils sont les héritiers des pacifistes des années 1930. En effet, la guerre en Ukraine le démontre tous les jours, sans pétrole, il est impossible de faire la guerre, donc de se défendre contre un agresseur. À vrai dire, difficile de leur reprocher leur ignorance : ce sujet est totalement absent du débat sur la transition énergétique. Personne ne dit que la guerre électrique n’existe pas et n’existera pas avant très longtemps et qu’en conséquence, d’ici ce moment-là, notre liberté et notre indépendance seront tributaires de notre accès au pétrole.
Un véritable enjeu: le contrôle des hydrocarbures
Depuis la Première Guerre mondiale, le lien entre guerre et pétrole est évident. Voilà plus d’un siècle que les hydrocarbures sont la principale source d’énergie ainsi qu’une matière première importante pour la production de biens essentiels (plastiques, caoutchouc, fibres synthétiques, peintures) aux économies développées. Le contrôle de l’approvisionnement (disponibilité, prix) est donc un enjeu majeur pour tous les États et un enjeu vital pour les puissances : impossible d’être une puissance
