La guerre que les Palestiniens mènent contre Israël a lieu aussi sur les campus américains. Curieusement, les juifs antisionistes sont à la pointe de ce combat contre Israël.
L’antisémitisme est devenu un problème récurrent sur les campus américains. Et il va croissant. Le dernier rapport de l’Anti Defamation League, l’une des plus grosses associations antiracistes américaines, a dénombré pour l’année universitaire 2021-2022, un total de 359 incidents anti-israéliens à travers les collèges et campus aux États-Unis. Ces incidents qui vont de l’agression physique au vandalisme en passant par le harcèlement verbal ou écrit, les chahuts et boycotts ont atteint le nombre de 244 pendant l’année scolaire 2020-2021 et 181 pendant l’année scolaire 2019-2020. Ce climat d’intimidation permanente, de dénigrement, d’ostracisme à l’égard de tout ce qui se donne pour juif ou israélien est fomenté par des étudiants d’extrême gauche et par des étudiants « arabes et musulmans qui fomentent activement la haine d’Israël comme une expression de leur « identité [1] ».
Une intense propagande anti-Israël et une redéfinition de l’identité juive
Ces étudiants sont regroupés en associations très actives comme Students for Justice in Palestine, une association propalestinienne qui dispose de 206 sections locales réparties sur l’ensemble du territoire scolaire américain, ou comme Jewish Voice for Peace, une association d’étudiants juifs qui développe sa propagande antisioniste sur un grand nombre de collèges et campus.
Mais en sus de ce climat de violence, la détestation d’Israël et l’intimidation des étudiants juifs a pris une tournure nouvelle. Une étude publiée en novembre 2022, par AMCHA, une association fondée en 2012 par deux professeurs de l’Université de Californie, Tammi Rossman-Benjamin et
