Entre la COP 27 qui demande à l’Occident de passer au confessionnal et au tiroir-caisse pour expier ses péchés environnementaux et les solutions égalitaristes inventées par des experts écolo-communistes, nous ne sommes pas près de mettre fin à nos émissions de CO2. La démographie et les besoins étant différents entre le Nord et le Sud, une coopération mondiale est impossible.
Vade retro Occidentas
La reconnaissance d’une « dette climatique » du Nord envers le Sud fut célébrée comme l’une des percées majeures de la récente COP 27. Inventeur de la « civilisation thermo-industrielle », donc coupable du saccage de la planète qu’on lui reproche (non sans fondement), l’Occident se voit pressé de se couvrir la tête de cendres tout en rédigeant un gros chèque – exercice peu commode au demeurant. En somme, nous aurions beaucoup péché et en offrant le pardon contre espèces sonnantes, la religion écolo remet au goût du jour une pratique jadis chère à l’Église catholique : les indulgences. Une manne destinée à compenser les préjudices subis par 7 milliards de non-Occidentaux et ce au titre des gaz à effet de serre émis depuis la révolution industrielle par l’Europe et les États-Unis.
On pourrait ajouter malicieusement qu’ils ne seraient justement pas 7 milliards si la science européenne n’avait pas, tout à la fois, augmenté les rendements agricoles, fait baisser la mortalité infantile, bref, multiplié Homo sapiens et prolongé son espérance de vie. Mais ce serait caresser la bête immonde dans le sens du poil et reconnaître aux dispensaires coloniaux des vertus – abject ! On ne demandera pas non plus en quoi les Africains auraient un indéfectible droit d’accès aux méfaits d’une thermo-industrie si décriée, alors que les Occidentaux devraient symétriquement y renoncer – ou a minima la vomir. Un bon sujet de philo pour le bac 2023. S’il nous faut jeter notre smartphone pour retourner à l’Âge de pierre, ceux qui y sont restés doivent-ils absolument passer par la case Facebook ou demeurer dans leur case tout court ? Vous avez deux heures.
Vous reste-t-il des quotas carbone ?
Loin de ces mauvaises pensées, Jean-Marc Jancovici, brillant président de The Shift Project, milite pour un « permis carbone » qui, notamment, limiterait le nombre
