Le Brésil se réveille groggy, après l’insurrection de dimanche, place des Trois-Pouvoirs. En réalité, c’est un cadeau du ciel pour le président Lula, mal élu, et dont la presse mondiale oublie soudainement de rappeler tous les aspects sulfureux de la personnalité… Pendant ce temps, la purge des militants de droite s’organise. La correspondance de Driss Ghali.
On dit que le monde appartient aux gens qui se lèvent tôt, c’est faux, il appartient aux petits malins qui n’ont pas froid aux yeux. Le Brésil vient de nous en donner la plus brillante des illustrations. En l’espace de 48 heures, Lula a obtenu une attestation de virginité démocratique, reconnue par les plus hautes instances internationales. Il a suffi qu’une bande d’imbéciles, aidés par des policiers étrangement conciliants, s’empare de bâtiments vides à Brasilia. Aucune balle tirée, aucun mort, aucun otage, aucun communiqué, aucun manifeste, aucun objectif à part celui de déchirer des rideaux et de briser des vitres. Et bien entendu aucun leader. Drôle d’insurrection. Mais peu importe les zones d’ombre, le Brésil a eu son incendie du Reichstag et Lula son épiphanie ! Sur CNN Brasil, j’ai cru apercevoir des ailes d’ange se dessiner derrière son dos. Sur GloboNews, j’ai clairement vu une auréole sur son front, elle scintillait dans une couleur dorée.
Tout le
