En cette fin d’année, les films français affichent le pire comme le meilleur. Dans cette seconde catégorie, Le Parfum vert de Nicolas Pariser fait la course en tête avec grâce et fantaisie.
Ça sent bon !

Le Parfum vert, de Nicolas Pariser.
Sortie le 21 décembre
Nicolas Pariser n’est jamais là où on l’attend. En trois longs métrages seulement, il a su se renouveler et surprendre les spectateurs souvent blasés que nous sommes. Tout a commencé en 2015 avec Le Grand Jeu, un film foncièrement politique à un moment où le cinéma français semble avoir bêtement déserté ce genre pourtant si fécond jadis et même naguère. Pour son premier film, dont il a écrit seul le scénario, il brode avec intelligence sur l’affaire de Tarnac, en confiant à l’excellent Melvil Poupaud le rôle d’un écrivain en panne d’inspiration. Ce dernier est un jour contacté par l’étrange Joseph Paskin à qui André Dussollier prête sa roublardise et ses sourires en forme de coups de poignard. (Joseph, comme le Père ? Paskin comme Pasqua ? Chacun se fera son idée, mais le personnage est assurément une barbouze de haut vol habituée des palais officiels et des coups tordus). En confiant à l’écrivain le soin de rédiger anonymement un brûlot gauchiste appelant à l’insurrection, il allume une mèche qui ne fera pas long feu… Le flamboyant Mocky des années 1970 n’aurait pas renié un tel
