Hadrien Clouet, député LFI, demande dans une question écrite à la ministre de la Culture de changer les rues ayant des noms de «nazis » ou «collabos».
Dénazifier l’Ukraine ? Poutine en a rêvé ! Dénazifier la France ? Mélenchon et les siens vont le faire.
C’est Hadrien Clouet, un obscur député Insoumis, qui a sonné l’alarme. Dans une question écrite à la ministre de la Culture, il lui demande « d’agir contre les nazis et les collabos ». Il alerte sur le fait que plusieurs d’entre eux ont leur nom sur des plaques de rues.
Ce député ignore manifestement que les noms des rues sont du ressort des municipalités plutôt que des ministères. Mais on ne va pas demander à un parlementaire mélenchoniste de connaitre la loi…
Voyons en détail les raisons de l’indignation d’Hadrien Clouet. Il pointe du doigt le fait que de nombreuses rues, places et artères portent les noms d’Alexis Carrel et de Paul Morand. Carrel, dit-il, voulait exterminer par le gaz « les populations inférieures ». Quant à Paul Morand, toujours selon Hadrien Clouet, « c’était un antisémite acharné ».
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Renseignements pris, nous sommes en mesure de vous révéler que le docteur Carrel était un éminent savant récompensé par un prix Nobel de médecine. Il était eugéniste. C’était la mode à l’époque. Carrel prônait l’euthanasie non pas pour les « populations inférieures » mais pour les handicapés. Ces préconisations ne furent pas, heureusement, suivies d’effets. D’ailleurs, depuis les années 90, des rues et des institutions portant son nom sont régulièrement débaptisées. La demande d’Hadrien Clouet n’a rien de très nouveau.
Quant à Paul Morand, c’était un brillantissime écrivain. Il fut ambassadeur de Vichy à Bucarest. Ce qui en dit long sur ses convictions. Mais depuis, il est publié et republié. Faudrait-il brûler ses livres parce qu’il était antisémite ?
A part ça, nous ne pouvons cacher notre étonnement de voir les Insoumis se préoccuper des Juifs. Les aurait-on changés ? Leurs amis islamistes ne vont pas apprécier !
Hadrien Clouet, sur sa lancée se fait poignant. « Que deviennent, s’exclame-t-il, les enfants qui grandissent rue du docteur Carrel? » Et il souligne les tourments indicibles du facteur obligé d’arpenter chaque jour la rue Paul Morand.
Voilà bien un souci qui l’honore. Nous nous permettons de relever qu’il y a en France de multiples rues qui portent les noms de Lénine, de Trotsky, et d’Aragon (qui écrivit un poème à la gloire du Guépéou, la cruelle police stalinienne). Il nous semble qu’ils ont beaucoup plus de morts sur la conscience.
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