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Immigration, une chance pour personne

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Immigration, une chance pour personne

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Notre grand entretien avec Jérôme Sainte-Marie est le clou de notre dossier sur l’immigration, sur cette immigration qui n’est une chance ni pour la France ni pour un grand nombre d’immigrés. Selon le sondeur et analyste politique, qui s’est confié à Elisabeth Lévy, le Rassemblement National, dont il forme les cadres sans être lui-même adhérent, «n’est ni extrême ni de droite». Le parti de Marine Le Pen est l’objet d’une stigmatisation injuste alors qu’il représente une bonne partie des classes populaires et comprend les préoccupations de ces dernières au sujet de l’immigration, devenue l’un des enjeux principaux du conflit entre peuple et élites. Présentant le dossier, Elisabeth Lévy voit dans l’affaire de l’Ocean Viking la démonstration de l’incurie (ou de l’inexistence) de notre politique migratoire. Ni les postures ni l’émotion ne permettent de faire face à l’afflux toujours plus important de candidats à l’Europe. Une majorité de Français, inquiets, ne veulent pas que leur pays soit ouvert à tous. Mais nos dirigeants semblent plus soucieux de câliner les médias que de rassurer les électeurs. Car, selon Philippe d’Iribarne, l’immigré est devenu un objet sacré. Quand les prophètes du camp du Bien prêchent la belle «ouverture à l’Autre» face au vilain «repli sur soi», d’autres dévots nourrissent une haine de la France, éternellement coupable de son passé, et dont la rédemption passe par les nouveaux venus.

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Interviewé par Céline Pina, Patrick Stefanini affirme que la France peut mener une politique migratoire plus restrictive et plus intelligente en modifiant le droit du sol, les délais d’exécution des OQTF ou en dénonçant des accords passés avec certains pays, en particulier l’Algérie. Le juriste Carl Hubert confirme qu’il est possible et urgent de modifier le droit d’asile qui est aujourd’hui totalement dévoyé. L’Observatoire de l’immigration et de la démographie étudie la diaspora marocaine en France qui est surreprésentée à Pôle emploi, dans les HLM et dans nos prisons. Michel Aubouin et Céline Pina pointent le manque de volonté politique et le rôle néfaste des ONG. Causeur a invité un fonctionnaire qui travaille sur l’accueil des migrants à défendre l’immigration : pour lui, certains politiques attisent des craintes irraisonnées dans la société.

Dans son éditorial de décembre, Elisabeth Lévy compare le port de la kippa en public avec celui du voile : ils sont tous les deux contraires à l’esprit de la laïcité en France. « Dénoncer le voile et accepter la kippa témoigne au minimum d’une incohérence et, aux yeux de pas mal de gens, d’un déplorable deux poids, deux mesures ». Et les Juifs n’ont pas besoin d’une indulgence spéciale : « Interdire toute critique ou blague à leur encontre serait, finalement, une forme paradoxale (et inconsciente) d’antisémitisme ». Robert Ménard, le maire de Béziers, explique pourquoi a quitté les réseaux sociaux et suspendu ses interventions radio-télévisées. Loin de l’infernale mécanique du buzz et des likes, il renoue avec le bon sens, la nuance et retrouve sa liberté. Stéphane Rozès se confie à Céline Pina au sujet de son nouveau livre, Chaos, où il analyse les causes de la défiance des peuples envers leurs élites et celles de la montée des extrêmes. Loin de défendre des intérêts nationaux, les technocrates qui nous gouvernent légitiment des décisions prises ailleurs et par d’autres, et bafouent l’idéal démocratique dont ils se réclament. Mériadec Raffray considère que l’Allemagne d’Olaf Scholz est au bord d’une crise politico-économique majeure susceptible de déstabiliser encore plus les relations franco-allemandes. La crise de l’Ocean Viking, pour Annabella Mocenigo, a montré que la nouvelle présidente du Conseil italien, Giorgia Meloni, pouvait défendre ses idées sans renoncer au cadre européen. Frédéric Ferney se demande si la droite « gaulliste » incarnée par Les Républicains est menacée d’effacement, pendant que Jean-Michel Delacomptée continue à défendre la cause des hommes et Emmanuelle Ménard à nous raconter sa vie à l’Assemblée, avec une mention spéciale pour le député antispéciste, Aymeric Caron.

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Dans le monde de l’édition, L’Artilleur s’est imposé comme le champion des esprits résistants et des pensées à contre-courant. Bérénice Levet voit en son directeur, Damien Serieyx, un homme rigoureux et courageux qui met un point d’honneur à témoigner du monde réel quand tant d’autres l’occultent. Pierre Berville se demande si le prix Nobel de littérature récompense vraiment le talent d’un auteur : le récent couronnement d’Annie Ernaux permet d’en douter. Et les soupçons qui entourent l’Académie suédoise se multiplient lorsqu’on épluche la liste des précédents lauréats. Dans la lutte contre cette maladie intellectuelle qu’on appelle le «wokisme», la publication du nouveau livre de Bérénice Levet, Le Courage de la dissidence, frappe un grand coup, à mon sens. S’appuyant sur l’allégorie de la caverne, dans La République de Platon, la philosophe trace une nouvelle voie : celle, lumineuse, qui nous permettra de sortir de la grotte obscure dans laquelle nous enferment les nouveaux idéologues. En s’entretenant avec Jean Clair, Jonathan Siksou nous permet de découvrir l’œuvre d’un de nos plus grands artistes contemporains, Sam Szafran, marginalisé par l’avant-garde officielle mais à qui une exposition à l’Orangerie rend hommage.

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Jérôme Leroy salue entrée dans « La Pléiade » de Shirley, roman méconnu de l’Anglaise, Charlotte Brontë, ainsi que la parution d’un essai bref et lumineux de Frédéric Ferney, L’Amour de la lecture, qui célèbre les livres comme les derniers refuges de l’homme libre. Après les grottes et les cavernes, Jean Chauvet nous prépare à l’exploration des salles obscures. En cette fin d’année, les films français affichent le pire comme le meilleur. Dans cette seconde catégorie, Le Parfum vert de Nicolas Pariser fait la course en tête avec grâce et fantaisie. Malgré ses 12 étoiles au Guide Michelin, la curiosité, l’audace et l’inventivité du chef Pierre Gagnaire restent intactes. En conversation avec Yannis Ezziadi, il raconte comment il continue d’explorer les possibilités que lui offrent les produits du monde entier sans jamais oublier ce qu’il considère comme la base de son métier : le plaisir de ses convives. Pour arroser tout ça, Emmanuel Tresmontant nous fait visiter le domaine, non loin d’Épernay, où Alain Bernard perpétue le travail de la vigne à l’ancienne. Avec ses chevaux de trait et ses caves de fûts de chêne, il est encore l’un des rares à élaborer ses propres champagnes. Un digestif très fort est servi par Ivan Rioufol qui, dans ses carnets, dénonce la presse d’État qui est l’héritière de La Pravda des communistes. Sous couvert de pureté morale, ses journalistes immaculés s’inscrivent dans cet assujettissement. Ils sont, dans leur docilité, des désinformateurs en puissance. Enfin, Marsault pose une question fondamentale : est-il possible d’entamer un dialogue constructif avec un immigrationniste ? Et il apporte une réponse !

Le Courage de la dissidence: L'esprit français contre le wokisme

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Chaos - Essai sur les imaginaires des peuples

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Sam Szafran - Un gamin des Halles: Conversation avec Jean Clair et Louis Deledicq

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L'Amour de la lecture

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Shirley - Villette: (1849-1853)

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est directeur adjoint de la rédaction de Causeur.

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