L’horlogerie française est l’un des legs les plus précieux de notre histoire artistique et scientifique. Dans sa galerie La Pendulerie, Christophe Guérin redonne vie à ce patrimoine exceptionnel.
Dans la vie réelle, on rencontre parfois des passeurs enthousiastes qui nous ouvrent les portes d’un monde parallèle et méconnu. Christophe Guérin, spécialiste mondial des pendules anciennes, est l’un d’eux. Avec son costume de tweed, sa petite barbiche blonde et son regard malicieux, il ressemble un peu au Bourvil de La Grande Lessive (!) de Jean-Pierre Mocky. Affligé d’un léger défaut d’élocution, il compense ses petits bégaiements par un sens de l’autodérision digne de Darry Cowl…
On entre dans sa galerie du Faubourg-Saint-Honoré comme dans un conte de Dickens, subjugué par tant de trésors provenant de tous les palais d’Europe. Tous ont été restaurés à l’identique dans l’atelier situé au sous-sol où, au milieu des tic-tac entremêlés, l’artisan-horloger Stéphane Gagnon (qui travaille là depuis trente-trois ans) fabrique à la main les pièces manquantes. C’est pourquoi La Pendulerie vient d’obtenir le prestigieux label « Entreprise du patrimoine vivant » (EPV) qui récompense les entreprises françaises aux savoir-faire artisanaux exceptionnels.
« Autrefois, nous raconte Christophe Guérin, les gens qui avaient de l’argent investissaient dans l’immobilier,
