On ne protège plus le territoire, on l’a abandonné.
Autrefois, quand des étrangers s’avisaient de vouloir venir en masse s’installer dans une contrée sans y être invités, cela se traduisait généralement par force échanges de baffes, de horions, de coups de massues, de tirs d’arbalètes ou d’escopettes. Les peuples avaient la détestable habitude de ne pas apprécier qu’on leur force la main pour venir s’installer en groupe et en famille sur leurs terres. D’où de nombreuses batailles, parfois gagnées, parfois perdues, qui participèrent à forger le sentiment national, c’est-à-dire l’idée qu’il était doux de vivre avec des habitudes, des mœurs, une histoire et une culture communes, et que ce territoire commun où l’on se plait à vivre ensemble, méritait d’être protégé.
Ces habitudes désuètes ne sont plus à la mode. Aujourd’hui, quiconque veut venir au pays, d’où qu’il vienne, sans y avoir été autorisé par avance, doit être accueilli, hébergé, soigné. Ils sont chaque année environ 150 000 à entrer en France. Ils n’ont pas été invités mais ils sont là tout de même, et défendus mordicus dans leur droit à rester par une partie de la population, par d’innombrables associations dont c’est la seule raison d’exister (et de toucher des subventions publiques), et bien sûr par une multitude de règlements, de lois, de droits, et de conventions nationales comme européennes. Tout est fait pour protéger le migrant, comme pour compliquer le plus possible toute action publique à son encontre.
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Cet abandon total, depuis tant d’années, de toute protection d’un territoire qu’on appelait autrefois une patrie, s’explique sans doute par la dictature idéologique, drapée dans la morale, d’un humanisme manifestement de pacotille, dans la mesure où ce grand foutoir migratoire rend la vie impossible aux nationaux mais aussi aux personnes mêmes que l’on prétend accueillir.
Mais ce terrorisme intellectuel, s’il est une des causes probables du problème, n’excuse en rien l’abandon par les responsables politiques successifs de ce qui devrait être une de leurs tâches premières ; la défense du territoire et de ses intérêts vitaux.
L’entrée illégale et le maintien sur le territoire, chaque année, de dizaines de milliers d’étrangers, sans que le gouvernement n’amorce l’ombre d’une décision rapide, efficace et ferme, constituera sans doute, pour les historiens du futur, une grande énigme du 21ème siècle, en même temps qu’une des causes probables de la disparition des nations comme de la civilisation européenne.
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