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Les Démocrates misent sur la diabolisation de Trump pour gagner les élections de mi-mandat


Les Démocrates misent sur la diabolisation de Trump pour gagner les élections de mi-mandat
Vice-présidente Kamala Harris retient Président Joe Biden au dîner annuel du Parti démocrate de Pennsylvanie, Philadelphie, le 28 octobre 2022. Matt Rourke/AP/SIPA AP22734586_000138

Joe Biden risque fort de se retrouver avec un Congrès et un Sénat dominés par les Républicains, ce qui lui laisserait très peu de marge de manoeuvre pour le reste de son mandat. Les Démocrates et leurs alliés dans les médias font tout pour cacher les faiblesses du président actuel et pour présenter l’ex-président Trump comme un ennemi de la démocratie. Tribune.


Le mardi 8 novembre 2022, les 435 membres du Congrès, 35 sénateurs et 36 gouverneurs seront renouvelés lors des élections de mi-mandat aux États-Unis.

Avec la complicité de la quasi-totalité des médias américains, les Démocrates font tout pour éviter de subir une lourde défaite qui placerait Joe Biden dans un contexte de cohabitation avec un Congrès et un Sénat qui lui seraient hostiles et le transformeraient aussitôt en président impuissant.

Si les médias faisaient leur travail honnêtement, le public américain serait régulièrement informé de la sénilité plus qu’évidente de Joe Biden.

Si les médias faisaient leur travail honnêtement, ils rappelleraient au public américain les débâcles économique, géopolitique et militaires – à l’exception de l’Ukraine – dans laquelle la politique du président démocrate a plongé l’Amérique depuis 2 ans. L’inflation est au plus haut depuis plus de 40 ans, les dépenses fédérales explosent pour financer des projets écologistes fumeux, les marchés financiers sont en baisse de 30%, la construction du mur à la frontière mexicaine a été interrompue et l’immigration illégale explose avec son corolaire d’insécurité accrue dans toutes les grandes villes du pays. La fuite de l’armée américaine d’Afghanistan a fortement amoindri sa capacité de dissuasion. On peut aussi ajouter le silence assourdissant de l’administration américaine face à la répression en Iran qui sévit depuis plusieurs semaines.

Malgré ce biais médiatique quasi-généralisé et les tentatives des Démocrates de galvaniser leurs troupes en jouant sur les peurs des Américains, malgré le fait que Joe Biden ait osé qualifier les Républicains et ceux qui ont voté pour Donald Trump de « semi-fascistes », d’ennemis de la démocratie et des institutions américaines, les sondages prévoient une belle victoire républicaine.

Pour sa part, Hillary Clinton a récemment comparé une réunion publique tenue par Donald Trump à une « réunion nazie » et le 45ème président américain lui-même à Adolf Hitler. Le Parti Démocrate n’est plus celui de Bill Clinton ni celui de John F. Kennedy. C’est un parti qui a connu un très net glissement vers la gauche et a recruté des gens qui, en France, feraient plus penser à des mélenchonistes qu’à des sociaux-démocrates strauss-kahniens. L’idéologie wokiste y a pris le pouvoir, et tous les délires liés aux inégalités sociales, raciales et sexuelles ainsi que la focalisation sur le climat sont devenues leurs obsessions ; au grand dam de la grande partie du peuple américain qui rejette cette radicalisation des débats politiques et sociétaux.

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Malgré cela, de peur de voir arriver un Congrès à majorité républicaine qui serait une base sur laquelle Donald Trump pourrait s’appuyer pour lancer sa campagne en vue de l’élection présidentielle de novembre 2024, les médias américains prennent soin de ne pas montrer Joe Biden s’adresser publiquement à une élue morte au mois d’août dernier, évoquer son fils mort en Irak (alors qu’il est mort d’un cancer), parler des « 54 états américains » et tant d’autres gaffes et comportements étranges, comme son incapacité à enfiler une veste sans l’aide de sa femme.

Face à cela, l’électorat républicain est mobilisé, et l’acharnement des Démocrates contre Donald Trump suscite de la colère. Les procédures de destitution ineptes, les fausses accusations liées à l’assaut du Capitole du 6 janvier 2021, la perquisition par le FBI de la résidence de Trump de Mar-a-Lago mobilisent l’électorat républicain qui espère pouvoir prendre sa revanche sur l’élection de 2020, dans un premier temps le 8 novembre 2022, mais surtout dans deux ans lors de l’élection présidentielle de novembre 2024.

Alors, les Démocrates – avec leur chambre d’écho, les médias – vont continuer à traiter les électeurs de Trump, et plus généralement les Républicains, de violents racistes, d’extrémistes, de conspirationnistes qui mettent en danger la démocratie américaine. Face à cela, l’espoir de revoir une Amérique grande à nouveau, présente sur tous les fronts pour défendre les droits des opprimés, assez dissuasive pour éviter qu’un quelconque dirigeant autoritaire tente de s’emparer d’un pays voisin, renait et se trouve dans les mains des électeurs qui ont le pouvoir de limiter les dégâts de l’expérience désastreuse – pour l’Amérique et pour le monde – de la présidence Biden-Harris.

Guy Millère est Senior Fellow au Gatestone Institute, New York, auteur de Après la démocratie? L’Amérique et le monde au temps de l’administration Biden, Balland, 2022. 

Philippe Karsenty est porte-parole du Parti Républicain américain en France.

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