Retrouver le chemin des salles de cinéma reste une nécessité si l’on veut bien considérer que le grand écran, c’est la bonne taille pour regarder un film. Deux nouveautés et une ressortie pour s’en persuader.
Au suivant !
Un beau matin, de Mia Hansen-Løve
Sortie le 5 octobre

Alors qu’est relancé le serpent de mer de l’euthanasie pour tous, les cinéastes français n’en finissent pas de nous tendre des miroirs plus ou moins talentueux sur la fin de vie. On avait laissé l’an passé François Ozon et son Tout s’est bien passé, avec un Dussollier cabotinant un peu trop dans le rôle du vieux caractériel au bord de la tombe, roi Lear tyrannisant ses deux filles compatissantes. Mais on est beaucoup plus convaincu par l’interprétation que fait de cette figure l’impeccable et rohmérien Pascal Greggory. Il est en effet à l’affiche du nouveau film écrit et réalisé par la réalisatrice française Mia Hansen-Løve qu’on connaissait jusque-là dans un cinéma plus corseté et moins empathique. Un beau matin s’inspire directement des derniers mois de la vie de son père qui perd peu à peu le contact avec la réalité. Cette proximité avec son sujet explique assurément que le film, contrairement aux précédents, baisse la garde d’une écriture trop sage et d’un univers balisé : le dernier, Bergman Island, se mettait carrément dans les traces du cinéaste suédois révéré. Ici, on oublie les références trop pesantes et la famille décrite par la réalisatrice s’avère absolument
