Dans l’état actuel des économies occidentales, une crise financière pourrait être déclenchée dans les mois à venir que ni les Etats ni les banques centrales ne pourront empêcher.
La mondialisation économique a signifié une concurrence salariale sur toute la planète. Il s’en est suivi une déflation salariale dans les riches économies occidentales et une forme de panne de demande compensée par une hausse importante des dettes publiques et privées alimentant une demande et une croissance quelque peu artificielles.
La crise des crédits pourris immobiliers américains de 2008 qui fit trembler toute la planète est l’expression la plus pure de cet excès d’endettement.
Deux innovations majeures: taux zéro et rachat des dettes
Pour surmonter cette crise et ses soubresauts, les banques centrales américaines et européennes mirent en place une politique de taux à court terme à 0%. L’achat de dette publique et même privée avec l’argent public des banques centrales permit de faire baisser les taux longs à des niveaux proches de 0% en Occident. Ces taux à 0 permirent de tenir l’édifice d’un crédit excessif tout en générant des hausses de prix sur les marchés immobiliers et financiers assurant un surcroît de demande et un peu de croissance dans des économies à la peine. Dit autrement, les économies occidentales étaient si fragiles qu’elles ne pouvaient pas supporter des taux trop différents de 0%.
Vint alors la crise du Covid et sa gestion par le confinement c’est à dire l’arrêt de l’économie. Cette gestion sanitaire par l’arrêt des entreprises et du versement des salaires (et des recettes fiscales) imposa à l’Etat de compenser les trous par de l’argent
