La France, comme ses voisins européens, n’offre aucune solution sérieuse pour surmonter la crise énergétique. Alors qu’on sait déjà que la « sobriété » ne sera pas suffisante pour traverser un hiver rigoureux, nos dirigeants misent encore sur les énergies renouvelables. Et plus encore sur la com’.
En France, on n’a pas de pétrole, et on n’a pas non plus beaucoup d’idées pour faire face à la crise énergétique. Alors faute de propositions crédibles, le plan de sobriété énergétique du gouvernement se réduit essentiellement à un plan de communication visant à faire passer l’accumulation de banalités pour une vision stratégique. À le lire, il repose surtout sur l’espoir que les réserves accumulées permettront de passer l’hiver. Les mesures concrètes se résument à subventionner l’augmentation des prix pour la rendre supportable ou à appeler à des économies de bouts de chandelle. Certes, le soutien financier est utile, voire indispensable pour les particuliers et les entreprises. L’ennui, c’est qu’il revient à traiter la question énergétique comme un problème conjoncturel.
Si les mesures ne sont guère convaincantes, elles sont présentées avec une emphase qui n’a d’égale que leur vacuité : il est en effet question d’une « stratégie énergétique française reposant sur 4 piliers ». Le premier prend acte de notre impuissance en instaurant une forme de décroissance rebaptisée « sobriété énergétique ».
