Le programme du candidat à la présidence de LR tient en trois mots : autorité, identité, liberté. En édulcorant son discours, la droite a abandonné ces valeurs. Le député des Alpes-Maritimes prône une souveraineté et une fermeté décomplexées afin de lutter contre l’islamisme, le wokisme et les dérives de l’UE. Propos recueillis par Elisabeth Lévy et Jeremy Stubbs.
Causeur. La mort d’Elizabeth II a révélé la fascination, voire l’envie des Français pour sa capacité particulière d’incarnation de la nation. Les « valeurs de la République » si souvent invoquées peuvent-elles rivaliser avec la transcendance monarchique ?
Éric Ciotti. L’émotion suscitée en France par la mort de la reine d’Angleterre nous dit effectivement quelque chose sur notre déficit d’incarnation, mais aussi sur le besoin d’inscription dans une longue tradition. La reine d’Angleterre incarnait la pérennité, la solidité d’un peuple. Les Français regardent cela avec convoitise parce qu’ils ont le sentiment que notre modèle national se détricote. La monarchie traverse les âges, alors qu’on a l’impression que la République s’affaiblit. Les forces du modèle britannique mettent cruellement en évidence nos failles.
Notre modèle républicain peut-il encore produire de l’unité nationale ?
Je le crois, à condition qu’on ne réduise pas la France aux seules racines républicaines aussi majeures soient-elles. Je suis profondément républicain, mais l’histoire de France dépasse la République. On ne peut pas comprendre la France sans le millénaire capétien. Nous sommes les héritiers d’une civilisation forgée tout autant par la monarchie que par l’influence judéo-chrétienne, les Lumières et la Révolution.
Selon la dernière étude de Fondapol, la droite est majoritaire en France. Comment expliquer, donc, que votre parti, jadis la grande formation de la droite française, ait fait le même score aux présidentielles de 2022 que Nicolas Dupont-Aignan en 2017 ?
La droite sous la Ve République a toujours été incarnée. À la base de nos échecs récents, il y a d’abord un déficit d’incarnation, d’absence de leadership. Depuis 2012, on n’a pas retrouvé le leader qui aurait pu succéder à Nicolas Sarkozy. C’est pour cela que, si je suis élu, ma première mesure sera de régler la question du mode de désignation de notre candidat à la présidentielle en supprimant les primaires, et en soumettant au vote des militants la candidature de Laurent Wauquiez.
Ensuite, il y a la fluctuation de notre ligne politique. Nous n’avons plus osé dire et assumer que nous étions de droite. Nous avons édulcoré notre discours par soumission à la domination intellectuelle et médiatique de la gauche. Il faut casser cette domination, sortir de ce complexe qui conduit certains à donner des gages permanents au camp adverse pour être mieux classés dans le camp du bien.
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Mais comment pourrait-il y avoir une ligne politique claire dans un grand parti qui rassemble les centristes et la droite, les européistes et les souverainistes ?
Vous avez raison, la fusion du RPR et de l’UDF dans l’UMP a sans doute constitué une erreur. Je reprendrais – même si ce n’est pas ma référence habituelle – une formule de Bayrou prononcée à Toulouse lors de la création de l’UMP : « Quand tout le monde pense la même chose, personne ne pense plus rien. » Cette fusion a empêché la droite de ratisser plus large, elle nous a conduits à nous aligner sur le plus petit dénominateur commun. D’un parti de droite, nous sommes devenus un parti centriste. Et quand la droite n’est plus de droite, elle ouvre un espace à d’autres, et cet espace que nous avons déserté a vite été occupé par Marine Le Pen. Nous avons besoin d’un logiciel idéologique de rupture. C’est pour cela que je prône un projet révolutionnaire qui replace l’autorité au cœur de la société, défend notre identité, installe un vrai programme de liberté économique et valorise le travail face aux dérives de l’assistanat.
Vous citez Jacques Chirac dont la seule méthode de gouvernement a été l’immobilisme. En réalité, de Chirac à Sarkozy, votre parti a trahi ses électeurs…
Il est vrai que nous avons pu décevoir. Mais on doit à Jacques Chirac la sauvegarde de notre souveraineté notamment au moment de la guerre en Irak. Ce n’est pas rien. Quant à Nicolas Sarkozy, son élection avait soulevé une immense espérance. La crise économique de 2008 nous a empêchés d’aller aussi loin que les Français l’attendaient, surtout sur les questions régaliennes de sécurité et l’immigration. Mais avec eux, notre pays n’a pas reculé, bien au contraire.
Si vous le dites… Cela dit, ce n’est pas seulement la crise financière qui a entravé Sarko. Lui aussi voulait être aimé par la gauche…
Concernant le nombre de titres de séjour délivrés ou d’expulsions exécutées, on était à des niveaux qui n’avaient rien à voir avec les bilans de Hollande et Macron. À l’époque, j’étais jeune député. Nous n’avons pas pu conduire certains textes jusqu’au bout, notamment après le discours de Grenoble qui prônait la déchéance de nationalité, car la majorité sénatoriale les avait fortement édulcorés. Sarkozy ne voulait pas passer en force et à tort, nous avons accepté des compromis.
N’est-ce pas d’ailleurs Nicolas Sarkozy qui a aboli la « double peine » ?
Il en a limité sa portée et ce fut une erreur. Rétablir la double peine me paraît aujourd’hui une priorité si on veut faire reculer la délinquance dans notre pays. Le ministre de l’Intérieur lui-même a souligné le lien entre immigration et délinquance, cassant le code du politiquement correct. Il faut maintenant en tirer les conséquences ! Quand on sait aujourd’hui qu’un mis en cause sur deux à Marseille, à Lyon ou à Paris est de nationalité étrangère, il faut avoir une politique très radicale. Chaque fois qu’un étranger commet un crime ou un délit sur notre territoire, la réponse doit être claire : la prison et l’avion.
Pensez-vous qu’après l’élection du président du parti, ceux qui se sentent plus proches du centre rejoindront la Macronie ?
Ce que je veux, c’est rebâtir un vrai parti de droite, sans tabou, sans complexe, qui ne succombe pas au politiquement correct et qui tente d’apporter des solutions concrètes aux problèmes qui préoccupent les Français. On a eu tendance à ne pas dire ce qu’on voyait et, plus encore, à ne pas voir ce qu’on voyait. En conséquence 90 % des électeurs de 2007 nous ont quittés. L’enjeu, c’est d’adopter un programme audacieux pour les convaincre de nous faire de nouveau confiance.
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Ce ne sera pas si simple. Si vous vous engagez sur cette ligne, qu’est-ce qui vous séparera du RN à part le libéralisme économique ?
Les différences économiques entre nos deux partis sont majeures, notamment sur le plan de l’équilibre budgétaire et sans ce dernier, il est impossible d’entrevoir l’avenir. Par ailleurs, je suis issu d’une famille gaulliste, ce qui n’est pas le cas du RN. Je suis attaché à l’histoire de notre famille politique. Ayant été à la base de toutes les grandes avancées de la Ve République, nous avons une capacité à gouverner et une expérience. Je souhaite que nous redevenions les moteurs de l’alternance en étant nous-mêmes.
Comment expliquez-vous le succès du RN ? Ne conserve-t-il pas une certaine radicalité qui laisse espérer qu’il renverserait la table s’il accédait au gouvernement – et qui le fait préférer à vous par de nombreux électeurs ?
N’oublions pas que les premiers ambassadeurs de Le Pen ont été Hollande et Macron. Dans les 42 % réalisés au second tour par Marine Le Pen, il y a autant de rejet de Macron que d’adhésion réelle. Le succès du RN est relatif et réside dans la dégradation accélérée de la situation du pays, aussi bien au niveau de la sécurité, qu’au niveau du pouvoir d’achat, de l’aménagement du territoire. Le pays va mal et il a tendance à se tourner vers les diagnostics les plus radicaux.
Comment allez-vous attirer vers vous ses électeurs ?
Nous entrons dans une ère politique nouvelle. Le macronisme est une illusion, une supercherie médiatique, un pouvoir sans convictions, sans repères, sans valeurs. C’est seulement une extraordinaire entreprise de communication. Emmanuel Macron ne pourra plus être candidat à l’élection prochaine. Je ne crois pas que le macronisme lui survivra ni que le futur président sera issu de la majorité actuelle. Soit on aura un débat Le Pen/Mélenchon, qui ne sera ni utile ni profitable pour notre nation, soit on retrouvera une alternative responsable, crédible, pour autant qu’elle soit courageuse, avec la droite et avec Laurent Wauquiez.
Mélenchon semble être en mauvaise passe. Que pensez-vous de l’histoire de la gifle donnée par Quatennens à son épouse ? Aussi condamnable soit-il, un geste malheureux dans un conflit conjugal mérite-t-il la mort politique ?
La violence contre les femmes ne peut être excusée ou tolérée. Mais dans notre pays la justice ne peut être rendue de façon politique ou médiatique. C’est à la justice de condamner et non à Madame Rousseau, grande prêtresse d’une nouvelle inquisition.
Vous ne croyez pas aux chances d’Édouard Philippe ?
Non. Il a été Premier ministre au moment où les décisions les plus néfastes pour notre pays ont été prises. Le bilan du quinquennat Macron dans ce qu’il a de pire, c’est le bilan d’Édouard Philippe. C’est lui qui, en 2020, a signé le décret imposant l’arrêt de la centrale de Fessenheim nous laissant aujourd’hui sous la menace du black-out.
Il y a également la gestion de la crise sanitaire, sans oublier l’accroissement de 600 milliards d’euros de dettes. Je veux bien qu’on le pare de toutes les vertus, mais il faudra, à un moment, dresser et assumer le bilan.
Quid de Gérald Darmanin et de Bruno Le Maire ?
Darmanin est le ministre de l’explosion de la violence et de la montée de l’islamisme. Le Maire est le ministre des déficits, de la dette, des chèques sans provision et des impôts. Je ne vois pas l’un des deux recueillir l’assentiment des Français.
Nicolas Sarkozy est-il toujours, pour vous, un parrain de votre parti ?
Les électeurs de droite n’ont pas compris ses dernières positions à la présidentielle et aux législatives. Sur le plan personnel, j’ai un lien affectif fort avec Nicolas Sarkozy, ce qui me permet de dire que j’ai été déçu et même blessé personnellement par son attitude aux élections législatives. Il a soutenu mes adversaires à Nice. Cela n’empêche pas le regard positif que j’ai sur ce qu’il a pu faire dans une situation difficile.
Avec l’immigration, l’une des déceptions du quinquennat de Sarkozy est le combat contre l’islamisme. Que feriez-vous de plus ?
Ce combat est perdu d’avance si on continue à accueillir chaque année près de 400 000 étrangers en situation légale, dont l’immense majorité est de culture arabo-musulmane et que nous n’avons pas, parallèlement, un modèle d’assimilation pour ces populations. Il faut vérifier, préalablement à leur arrivée, leur adhésion à nos modes de vie. S’il y a un problème d’islamisme, c’est parce que nous n’avons pas su choisir les personnes que nous accueillons ni réguler leur nombre. On paie aussi l’effondrement de notre modèle éducatif. L’École républicaine n’a plus su transmettre l’amour de la France et le patriotisme à notre jeunesse. Enfin, nous avons été d’une naïveté extrême face à l’accumulation des signes de progression de l’islamisme. Chirac, avec la loi sur le voile à l’école, et Sarkozy avec celle sur le port de la burqa ou sur la présence des signes religieux pour les accompagnants scolaires, avaient donné des coups d’arrêt. Hollande et Macron, dans une même lâcheté, les ont tous supprimés. J’ai défendu dans l’hémicycle un amendement sur l’interdiction du voile pour les accompagnants scolaires, mais l’arbitrage élyséen s’y est opposé, y compris contre Jean-Michel Blanquer qui voulait me soutenir. L’étude de Terra Nova disait qu’il fallait substituer l’immigré à l’ouvrier. On y est, la Macronie a fait sienne cette thèse. C’est ce que déplore aujourd’hui Fabien Roussel contre Mélenchon, quand il parle de la nécessité de réhabiliter le travail. La gauche jadis laïque glisse par lâcheté et compromissions vers l’islamo-gauchisme. Il faut refonder une véritable laïcité exigeante qui érige des digues contre les conquêtes de l’islamisme.
N’est-il pas trop tard ? Ne sommes-nous pas condamnés au multiculturalisme ?
Il se fait tard, mais si je suis encore engagé en politique, c’est parce que je pense qu’il n’est pas trop tard. On peut encore inverser la tendance si on a du courage. Sinon, on aura le scénario de Soumission qui, jusqu’à présent, s’est malheureusement à peu près déroulé comme l’a écrit Houellebecq.
Ce courage doit-il aller jusqu’à sortir, serait-ce provisoirement comme les Danois, de la Convention européenne des droits de l’homme ?
Certains articles de la Convention de sauvegarde des droits de l’homme et des libertés fondamentales, notamment l’article 8 concernant le respect de la vie privée et familiale, constituent un obstacle à une forme de souveraineté nationale. En 2017, Fillon avait raison de dire qu’il fallait sortir provisoirement et renégocier la Convention car elle n’était plus adaptée à la situation internationale et ne protégeait que les ennemis des libertés. En arrivant à l’Assemblée nationale en 2007, j’ai pu mesurer le peu de pouvoir que nous avons, enserrés par des contraintes multiples qui privent le peuple français de ses prérogatives. Lorsque je veux défendre certains sujets, on m’oppose la jurisprudence de la CEDH, du Conseil constitutionnel, du Conseil d’État ou de la Cour de cassation. Naturellement, nous sommes dans un État de droit, mais au final le dernier mot doit appartenir au peuple, seul souverain. Il y a un décalage très fort entre ces normes, souvent venues de la culture anglo-saxonne, qui privilégient les droits individuels sur la sécurité collective et la volonté populaire.
Pourtant, si la France ne maîtrise pas ses propres frontières, ce n’est pas à cause des Anglo-Saxons, mais de l’UE ; c’est donc voulu par la France elle-même.
Je suis Européen, et nous avons besoin d’une réponse européenne sur des grands défis planétaires – environnementaux, numériques… – face aux géants que sont les Américains et les Chinois. L’espace européen consolidé doit nous permettre d’être plus forts, mais sans dissoudre les nations. Il faut donc réhabiliter la notion de frontières car c’est la clef de la distinction entre une UE utile et une UE nocive. Il y a un contrôle aux frontières, même s’il est très léger. C’est une pratique dérogatoire qui existe depuis le 13 novembre 2015 en France. Il y a eu des contrôles aussi pendant la crise sanitaire. Donc, c’est possible !
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Votre parti n’est-il pas divisé sur la question de la souveraineté ?
Dans l’histoire de ma famille politique, il y a toujours eu ces débats, rappelez-vous la confrontation entre Chirac et Seguin au sein du RPR. Nous nous sommes toujours retrouvés sur l’essentiel, car on peut concilier Europe, souveraineté et liberté. Je prône un projet de liberté économique fort, avec moins de contraintes et surtout moins d’impôts, qui soit aussi moins naïf dans notre commerce international. Une grande partie des émissions de carbone de la France provient de produits importés. De 1995 à 2018, elles ont augmenté de 78 % atteignant 6,4 tonnes équivalent CO2 par habitant. Je veux que nous réinvestissions des secteurs que nous avons abandonnés, notamment pour préserver notre souveraineté alimentaire. Notre autonomie dans ce domaine s’amenuise de jour en jour. De même, la crise sanitaire a révélé que nous avions perdu notre souveraineté industrielle. Qu’a-t-on fait depuis pour la réinvestir ? La liberté ne devrait pas être incompatible avec la souveraineté. La droite populaire nous a quittés et la droite plus aisée a eu tendance à aller vers Macron. Il faut parler à ces deux droites. Comment ? Grâce à mon programme : autorité, identité, liberté.
Vous ne croyez pas à l’union des droites ? Vous ne concevez le rassemblement des droites que dans un seul parti ?
Je crois à la force d’une grande famille politique qui attirera les électeurs qui nous ont quittés. Je ne sais pas ce que veut dire « union des droites ». Quand la droite est de droite, il n’y a pas de place pour les autres. Zemmour ou Le Pen ont occupé des espaces que nous avions laissés trop longtemps vacants.
Il y a une droite catholique qui a voté Zemmour, car elle juge que vous n’êtes pas assez clairs sur les questions bioéthiques.
La politique de la famille en France a été consciencieusement sabordée par Hollande et par Macron, y compris sur le plan de la politique fiscale. Mon projet relancera une politique familiale forte. Nous avons le devoir de combattre toutes les théories wokistes délirantes, comme cette campagne du planning familial sur l’homme enceint. Mais la droite doit être aussi attentive aux évolutions. On ne vit pas aujourd’hui comme il y a un siècle. Il faut garantir une forme d’équilibre.
Vous avez été l’un des rares à oser vous amuser de la blague de Christophe Galtier sur le char à voile. Que pensez-vous de cette atmosphère de catastrophisme apocalyptique autour de l’écologie ?
Il faut commencer par constater l’évolution rapide et préoccupante du dérèglement climatique. Je suis issu et élu d’un village qui a subi il y a deux ans les conséquences violentes de la tempête Alex. On doit tout tenter pour atténuer les conséquences de ce changement qui met en péril l’avenir de l’humanité. Mais dans les réponses actuelles, je suis effaré par le court-termisme de certains. Il y a un enjeu grave et on parle de la consommation de viande, des barbecues ou de trajets des équipes de foot. On s’émeut de ce qu’a dit Christophe Galtier, qui est un excellent entraîneur de foot, mais pas du fait qu’on rouvre 27 centrales à charbon en Allemagne du fait d’erreurs stratégiques de politique énergétique. Ce n’est pas à la hauteur de l’enjeu ! Si on peut encore faire bouger les lignes, on le fera par la science, la recherche et le progrès. Prôner une écologie décroissante qui nous fera revenir en arrière est une aberration. On peut et on doit concilier la protection de la planète et la croissance. Plutôt que d’interdire les trajets en avion, ne doit-on pas, par exemple, réfléchir à des motorisations propres ?
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En entendant certains, on a le sentiment qu’il faudrait même sortir de la démocratie parce que les efforts nécessaires seraient tellement énormes qu’ils nécessiteraient la limitation des libertés.
L’écologie a été prise en otage par l’extrême gauche. Cette dernière ayant échoué à prendre le pouvoir par l’économie, elle essaie de revenir par l’écologie. Certains veulent imposer un modèle dictatorial, l’égalitarisme forcené… J’entendais sur une chaîne du service public un des nouveaux ayatollahs verts affirmer qu’il faudrait instaurer une carte carbone et choisir entre manger de la viande et prendre une douche. C’est un modèle terrifiant ! Au secours !
Durant la campagne présidentielle, il y a eu une polémique sur l’emploi du terme « grand remplacement » par Valérie Pécresse, qui s’en est promptement repentie. Assumez-vous cette expression ?
Deux études soulignent que la place des Français issus de l’immigration et des étrangers a fortement progressé – celle de Jérôme Fourquet et celle de France Stratégie qui dépend de Matignon. Cette évolution est évidente. Je conçois cependant que ce terme soit critiqué, car il peut laisser entendre que cette évolution est le fruit d’un complot. Or cela, je le récuse complètement.
La bataille pour la présidence de LR se jouera entre vous et Bruno Retailleau. Que diriez-vous aux militants pour qu’ils votent pour vous plutôt que pour lui ?
Bruno Retailleau et moi avons plus de ressemblances que de différences ! Mais quand même, je vois une différence dans ma méthode pour choisir le futur candidat à la présidentielle visant à supprimer les primaires. B. Retailleau risque d’être prisonnier de ses soutiens pour reproduire le modèle des primaires : on choisira en 2026 notre candidat pour 2027 avec sans doute les mêmes protagonistes qui ont échoué la dernière fois. Je propose de choisir notre candidat dans les tout prochains mois.