Les Capulet et les Montaigu, la tragédie lyrique de Bellini, est à l’Opéra-Bastille dans une production qui a déjà fait ses preuves par le Canadien, Robert Carsen. Sans compter les vertus de cette mise en scène, cette oeuvre est susceptible d’une lecture politique parfaitement en phase avec notre époque.
Décidément très à l’honneur ces temps-ci, Robert Carsen, concurremment à une nouvelle reprise à guichet fermé d’Orphée et Eurydice, de Gluck, au Théâtre des Champs-Elysées, revient à l’Opéra-Bastille avec une de ses plus anciennes régies, celle d’I Capuleti e i Montecchi. Titre italien du chef d’œuvre de Bellini qui, pour être moins iconique que Il Pirata, Norma ou La Somnambula, s’offre, aujourd’hui plus que jamais, à une lecture politique. Le metteur en scène canadien, dans cette production millésimée 1996, en faisait déjà fort intelligemment le fil conducteur de son approche esthétique.
Plus d’un quart de siècle a passé : occasion de constater qu’avec le temps, un bon spectacle vieillit
