Dans l’œuvre théâtrale de Duras, les didascalies – les notes donnant des indications sur le comportement, l’humeur… des personnages – sont d’une importance plus que cruciale.
Marguerite Duras a employé le roman, mais aussi le théâtre et le cinéma, pour construire des personnages féminins souvent inoubliables. Leurs noms ont donné très souvent les titres mêmes de ces œuvres, comme si l’histoire de chacune de ces héroïnes représentait, plus qu’un simple mélodrame, une tragédie mythique digne de se graver dans les mémoires.
Un film de Benoît Jacquot en 2020
Il en va ainsi de sa pièce Suzanna Andler, qui date de 1968 et fut représentée à Paris l’année suivante. Duras en tira une adaptation au cinéma en 1976, intitulé Baxter, Véra Baxter, changeant le nom de l’héroïne. À son tour, ce film redevint un livre, en 1980, Véra Baxter ou les Plages de l’Atlantique. Néanmoins, le texte originel existait toujours, et le cinéaste Benoît Jacquot s’en est emparé en 2020 pour livrer sa version filmée, avec Charlotte Gainsbourg dans le rôle principal. C’est Duras elle-même, à en croire Benoît Jacquot, qui l’avait chargé de tourner ce film d’après son texte initial, comme si elle accordait désormais à Suzanna
