Une tribune de Driss Ghali
Les temps ont changé, mais les élites françaises semblent l’ignorer. Fini le temps où elles étaient en droit de se pincer le nez avant d’aller à la rencontre de chefs d’États étrangers réputés autoritaires. Terminée l’époque où elles étaient en position de supériorité par rapport au reste du monde, et en particulier en capacité de se dire supérieures aux pays arabes et africains. Désormais, elles sont l’homme malade qui suscite moquerie et suspicion. En réalité, la France et l’Europe de l’Ouest en général sont l’homme malade des relations internationales, et la volonté de les mettre en quarantaine ne manque pas chez nombre de pays dits émergents. Ces pays nous perçoivent de plus en plus comme un foyer infectieux, prompt à exporter ses maladies sociétales : « Black lives matter », théorie du genre, apocalypse climatique, refus de l’autorité, destruction de la famille etc.
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MBS sait parfaitement que nous ne sommes plus capables de distinguer un homme d’une femme ; que nous ne sommes plus en
