Un rapport de l’Office européen de lutte contre la fraude (OLAF) accuse trois dirigeants de l’agence européenne de lutte contre l’immigration Frontex d’avoir soutenu en cachette la Grèce dans le refoulement des migrants jusqu’aux côtes turques.
« Protéger les frontières extérieures de l’espace de libre circulation de l’UE [1] ». Telle est la mission d’origine de Frontex. Trois grands pontes de l’organisation, Fabrice Leggeri, Thibauld de La Haye Jousselin et Dirk Vanden Ryse sont accusés par l’OLAF d’avoir couvert, voire co-organisé, des opérations de pushback menées par la Grèce en Mer Égée. Leur crime serait donc d’avoir lutté contre l’immigration clandestine et les ingérences turques, au sein d’une organisation de protection des frontières. Quel scandale !
Le pushback, pratique consistant à reprendre en mer des bateaux de migrants pour les raccompagner jusqu’à leur point d’origine – ici, les eaux territoriales turques – est une pratique de refoulement
