Nos services publics vacillent alors que l’ancien monde accouche dans des convulsions d’une société qu’on qualifiera pudiquement de «nouvelle». La présence d’enfants ukrainiens dans nos établissements scolaires est venue rappeler dernièrement la médiocrité de notre système éducatif.
Paul Valéry nous avait dit, en 1919, dans La Crise de l’esprit : « Nous autres civilisations, nous savons maintenant que nous sommes mortelles. » Mais nous l’avions un peu oublié. Aussi, Michel Maffesoli dans son excellent essai sur notre époque : L’Ère des soulèvements (Éditions du Cerf, 2021, chapitre IV), nous rafraîchit utilement la mémoire : « Faut-il encore le rappeler ? Époque, en grec, cela signifie parenthèse ». Une parenthèse, comme chacun sait, c’est quelque chose qui s’ouvre et qui se ferme (…) Nous sommes dans une période de transition entre deux époques. L’époque moderne, celle de l’individualisme, du rationalisme, du productivisme, de l’économicisme et l’époque que faute de terme approprié on nommera postmoderne, dont nous discernons à peu près les grandes structures : tribalisme, nomadisme, hédonisme, présentéisme. »
Notre Service public : hôpital, police et école, vacille, en effet, alors que l’ancien monde accouche dans des convulsions d’une société qu’on qualifiera pudiquement de « nouvelle », tout le monde sera au moins d’accord là-dessus. J’aimerais à ce propos évoquer un sujet que je connais un peu : l’école et
