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Je croyais qu’un chef c’était fait pour cheffer

Un président sous influences


Je croyais qu’un chef c’était fait pour cheffer
Le général Benoît Puga remet les insignes de grand maître de la légion d'honneur à Emmanuel Macron devant Brigitte Macron lors de la cérémonie d'investiture du président, à l'Élysée, le 7 mai 2022 © D JACOVIDES-pool/SIPA

Alors que la Ve République est régulièrement qualifiée de monarchie présidentielle, Philippe Bilger constate qu’Emmanuel Macron, loin de se comporter en monarque concentrant l’ensemble du pouvoir, est au contraire sujet à de nombreuses influences qui cherchent à interférer dans son processus de prise de décision


Comme on peut se tromper ! Une présidence verticale et solitaire, une parole rare, une autorité sans partage, des choix clairs et nets, des desseins cohérents et lisibles par tous… Emmanuel Macron, un temps, avait semblé mettre en évidence ces orientations fondamentales de sa gestion du pouvoir. Acceptons l’idée que parfois elles ressurgissent mais que, sans que le « en même temps » y soit pour quelque chose, elles sont fortement entamées par le fait que nous n’avons jamais connu un président aussi ostensiblement sous influences.

À tel point que ses prédécesseurs, sur les plans personnel, conjugal et politique, semblaient, eux, détachés autant que possible de sollicitations et d’interventions extérieures. Ce n’est pas qu’on ne cherchait pas à les convaincre mais ils paraissaient plus rétifs à se laisser dominer… On a connu, par exemple avec François Mitterrand, des séquences où le président français sollicitait des avis et des conseils, pour le maintien ou non de ses Premiers ministres, mais il demeurait le maître, n’était pas ballotté dans des fluctuations qui l’auraient


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Magistrat honoraire, président de l'Institut de la parole, chroniqueur à CNews et à Sud Radio.

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