À Grenoble, la justice a suspendu hier soir l’autorisation du burkini. Mais il n’est pas certain que le Conseil d’État, saisi par Eric Piolle, suive. L’autorisation du port du burkini dans les piscines de Grenoble n’est pas anecdotique. Elle est une agression pour les femmes et la culture ou les mœurs françaises. Votée par le conseil municipal de la ville iséroise le 16 mai, elle relance un débat que la gauche estime insignifiant quand elle ne l’instrumentalise pas à des visées électoralistes (captation d’un vote communautaire musulman). L’analyse de Françoise Bonardel.
Non, ce n’est pas un fait divers anecdotique dont on pourrait se détourner pour vaquer à des affaires plus dignes d’intérêt. La légalisation du port du burkini dans les piscines, si elle était adoptée ailleurs que dans quelques fiefs islamo-gauchistes, serait une soumission au nouvel ordre moral supposé français dont une jeune blogueuse voilée a récemment fait la promotion dans les médias avec un aplomb qui devrait nous interpeler. Mais sommes-nous encore capables de dire « non » à cette nouvelle provocation, ou bien est-ce quelque chose que nous ne savons plus faire et que nous habillons de bons sentiments et de « compréhension » alors que ce qui est à comprendre se situe ailleurs, et qu’il sera bientôt trop tard pour le faire ? On appelle même ça en français « se voiler la face », et il serait temps que nous retrouvions la lucidité propre à notre culture en ôtant le voile mental qui nous empêche
