La hausse du pouvoir d’achat promise par tous les candidats à l’élection présidentielle se heurte à l’état des finances publiques, éléphant au milieu du salon que notre président- Majax a réussi à faire disparaître. Pas pour longtemps.
Emmanuel Macron, sans doute épuisé par les deux jours qu’il aura au total consacrés à sa réélection, a lâché le morceau au cours du soporifique débat de l’entre-deux tours. C’est en effet sous le haut patronage de l’illusionniste suranné Gérard Majax qu’ont été placés les programmes économiques des trois principaux candidats. Tel David Copperfield capable de faire disparaître un train, les protagonistes de l’élection présidentielle ont escamoté du paysage la montagne de dettes et de dépenses publiques, Everest rehaussé désormais d’une inflation à tendance vénézuélienne.
Aidé par des électeurs définitivement fâchés avec l’économie, drogués à la dépense publique depuis quarante ans et acquis avec enthousiasme au « quoi qu’il en coûte », chacun applaudit à la transformation du pays en Disneyland des finances publiques, abreuvé d’argent Majax. L’illusion offerte n’est pas non plus dénuée d’humour. Blâmer l’ultralibéralisme de Macron alors qu’il a augmenté les dépenses sociales de 17 % (!!) – 572 milliards en 2016, 672 en 2021 – relève du groucho-marxisme. Difficile néanmoins d’en vouloir aux Français. On leur fait la leçon du surendettement et des déficits depuis trente ans, mais ils constatent
